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BBC, la lente agonie de la vieille tante anglaise

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Le président américain Donald Trump réclamera jusqu’à 5 milliards de dollars en justice pour un montage vidéo trompeur diffusé dans l’émission Panorama.


Pendant longtemps, les Britanniques l’ont affectueusement surnommée Auntie, la vieille tante. Depuis quelques années, celle-ci commençait à radoter, tentant d’imposer, à l’heure du thé, un narratif de gauche à la fois woke, communautariste et palestiniste. Elle vient d’être prise en flagrant délit de mensonge en attribuant à Donald Trump, qu’elle abreuve de sa haine, des propos qu’il n’a jamais tenus. Pendant que toute la sphère progressiste s’affaire à la sauver, elle est bien entrée en phase terminale et, avec elle, une vision du journalisme faite de véracité, de talent et de neutralité. 

2012 : l’affaire Jimmy Savile

Jusqu’à il y a une quinzaine d’années, la BBC était l’incarnation la plus aboutie de ce qu’était le Royaume-Uni ou, plus précisément, l’Angleterre : une langue et un accent châtiés, des gentlemen discutant en costume-cravate de l’actualité de Premiers ministres souvent issus des rangs conservateurs, des rencontres à Wimbledon entrecoupées d’interminables matches de cricket, une couverture paternaliste des informations en provenance des pays du Commonwealth, une bienveillante complaisance à l’encontre la famille royale qui, déjà, commençait à s’entredéchirer, enfin des plans sur les centres-villes désolés de Burnley, Liverpool ou Oldham et sur les campagnes brumeuses du Kent, du Somerset ou du Norfolk.

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Cette image d’Epinal s’est depuis lors effritée, sans que l’on sache exactement à quand cela remonte, peut-être depuis qu’a éclaté l’affaire Jimmy Savile en 2012. Cette année-là, le présentateur-vedette de la chaîne, décédé quelques mois plus tôt, fut accusé de centaines d’agressions sexuelles, y compris sur mineurs, profitant de son incommensurable notoriété pour commettre les pires atrocités. La BBC tenta d’étouffer l’affaire, en vain, et dut ensuite reconnaître un « problème culturel » au sein de l’entreprise.

Y’a pourtant déjà Al-Jazeera !

Depuis, elle ne s’en est jamais vraiment remise et les scandales se sont accumulés: couverture du conflit israélo-palestinien en usant d’une rhétorique proche de celle du Hamas, critique de la politique d’asile des gouvernements conservateurs, dévoilement des données bancaires de Nigel Farage… Même le présentateur de Match of the Day Gary Lineker, ancien footballeur international que l’on croyait au-dessus de tout soupçon, fut contraint de quitter son poste après avoir partagé une vidéo antisémite sur ses réseaux sociaux.     

Sévices publics (©​​ GW Goldnadel)

Et la semaine dernière arriva donc le scandale de trop. En assemblant différentes parties d’un discours de Donald Trump, les enquêteurs du magazine Panorama, ont fait accroire que le président américain avait activement incité ses partisans à prendre le Capitole en janvier 2021. Le montage grossier était aussi trompeur – ou fake dans le jargon des journalistes admis – et pouvait théoriquement avoir une influence négative sur les relations entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis – Donald Trump a, par ailleurs, confirmé qu’il réclamerait jusqu’à 5 milliards de dollars de dommages et intérêts.

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Conscients des manquements les plus élémentaires à la déontologie, le directeur général de la BBC et la patronne de l’information ont rapidement démissionné. Si les médias de droite n’ont pas manqué de critiquer les biais idéologiques de la Beeb – son autre surnom -, celle-ci s’est trouvée d’ardents défenseurs. Ainsi, dans un réflexe corporatiste et politiquement orienté, Polly Toynbee, éditorialiste au Guardian, a tenté de rejeter la responsabilité sur… Donald Trump et les adversaires de la gauche, les accusant de s’en prendre au journalisme. Mais plus personne n’est dupe : au Royaume-uni, comme d’ailleurs en France, en Belgique et à peu près partout, l’audiovisuel de service public, vivant de généreuses dotations publiques, n’est plus qu’une machine à propagande qui peine de plus en plus à masquer son véritable dessein, celui de recracher au visage d’une société qui n’en veut pas une tisane progressiste et multiculturelle.

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