Attentat contre Charlie Hebdo : ils ont tué Cabu et j'ai perdu ma voix, par Abnousse Shalmani
Dix ans depuis ce jour où, habitant encore le XIe arrondissement parisien, j’ai entendu les sirènes de police. Envahissantes, annonciatrices de malheurs. Quelques minutes plus tard, la nouvelle de la tragédie est tombée. Le massacre de la rédaction de Charlie Hebdo par des islamistes. Nous l’avons su tout de suite, les tueurs l’ont crié, enthousiastes : "Nous avons vengé le prophète." Et puis, j’ai perdu ma voix. Littéralement, physiquement. Plus aucun son ne pouvait sortir de mon larynx. Le souffle coupé... Читать дальше...