Cinq magasins La Halle aux chaussures ou aux vêtements fermeront cet été en Limousin, 25 emplois supprimés
Les menaces étaient plus lourdes. Malgré tout, la liquidation du groupe Vivarte va entraîner la fermeture de cinq magasins la Halle et la suppression de 25 emplois en Limousin.
La décision du tribunal de commerce est tombée mercredi après le placement en redressement judiciaire du groupe Vivarte et la reprise, ou non, des magasins La Halle aux chaussures et aux vêtements. « Le juge a retenu l’offre la plus compatible en termes de sauvegarde d’emplois », résume Loïc Lutsen, délégué CFE-CGC national et directeur du magasin La Halle aux chaussures d’Ussel (Corrèze).
C’est le groupe Beaumanoir (Morgan, Cache-Cache) qui remporte la plus grosse part du gâteau, avec les groupes Chausséa et Chauss 34.
Jour de grève à La Halle aux chaussures d'Ussel
2.000 emplois supprimés en France, 25 en Limousin« On peut se satisfaire d’avoir sauvé 3.200 emplois, mais il y en a quand même 2.000 autres qui se retrouvent au chômage, sans solution. C’est la déception, avance Loïc Lutsen. L’enseigne La Halle reste dans le giron économique, mais on aurait peut-être pu en sauver davantage. Sauf que négocier avec des administrateurs judiciaires, ce ne sont pas les mêmes enjeux qu’avec une direction. »
En Limousin, cinq magasins fermeront effectivement sur les quatorze à l’enseigne La Halle ; 25 emplois disparaissent, la moitié de ceux qui étaient menacés. « On perd une famille, plus que des collègues de boulot. C’est un pincement au cœur, témoigne Loïc Lutsen. Le plus dur commence maintenant : il faut avaler la pilule, se dire que c’est fini. »
En Haute-Vienne. Sur les six magasins La Halle, un seul ferme : La Halle aux chaussures de Saint-Junien. Deux emplois disparaissent. En Corrèze. Une quinzaine d’emplois sont supprimés avec la fermeture annoncée des deux magasins chaussures et vêtements de Brive et La Halle chaussures d’Ussel. La Halle aux vêtements d’Ussel et les deux magasins de Tulle sont sauvés. En Creuse. Une huitaine de personnes se retrouve au chômage avec la fermeture des magasins de La Souterraine et Aubusson ; celui de Guéret reste ouvert.
Des conditions de départ négociéesLe 20 juin dernier, un mouvement de grève avait touché la majorité des magasins, dans le but notamment d’obtenir des conditions de départ supra-légales. De fait, les repreneurs ont abondé un PSE (plan de sauvegarde de l'emploi), ce qui devrait permettre de valider un plan de reclassement et de formation plus favorable.
« Aujourd’hui, on attend les critères d’ordre pour gérer les reclassements et une offre de reprise par une enseigne alimentaire sera encore étudiée pour certains magasins autour du 16 juillet », reprend Loïc Lutsen.
« Sinon, les lettres de licenciement devraient être envoyées au cours de l’été. Les magasins qui n’ont reçu aucune offre fermeront lundi soir. » Comme le magasin qu’il dirige à Ussel.
Blandine Hutin-Mercier