L'aéro-club de Brioude (Haute-Loire) remet les gaz
Pour son 90e anniversaire, l’Aéro-club de Brioude aura eu droit à une année très particulière. La crise sanitaire a en effet beaucoup perturbé la vie de l’association : « La moitié de nos effectifs habituels ont perdu l’habitude de venir piloter » confie Philippe Poitevin, instructeur de pilotage depuis 40 ans. Si, cet été, le camping privatisé de l’aérodrome a, selon ce dernier, vu arriver « autant de Belges et d’Allemands que les années précédentes », le club espère attirer encore plus de monde. Et faire découvrir aux intéressés les sensations uniques que procure le pilotage.
Des activités pour des pilotes de tous niveauxRiche de deux pistes et d’un terrain de 27 hectares, l’aéro-club de Brioude s’attache à proposer des activités convenant à tous les pratiquants, expérimentés ou débutants. Ainsi, plusieurs engins de différents types sont disponibles : des planeurs, des avions et des ULM (planeurs Ultra-Léger Motorisés), pour que chacun puisse piloter la machine lui convenant le mieux. Dès lors, chacun peut s’apprêter à décoller, même les moins initiés.
« Le club est justement fait pour les débutants, insiste Philippe Poitevin, pour ceux qui ont envie d’apprendre à piloter ». Ces derniers ont ainsi le choix entre plusieurs options, disponibles sur chaque type d’appareil, du baptême de l’air aux formations débouchant sur des diplômes. Des vols d’initiations sont aussi disponibles : dès ses premières minutes à bord, « le débutant peut prendre les commandes » assure Philippe Poitevin, qui garde évidemment le contrôle sur tout ce qu’il se passe du décollage à l’atterrissage.
Faire naître des vocationsLes plus convaincus par cette séance d’initiation gagneront peut-être l’envie de poursuivre sur un stage de trois ou six jours proposés à bord des planeurs, ou même sur une formation. Les formations aux avions et aux planeurs nécessitent par contre un certificat médical livré par un médecin spécialisé dans l’aéronautique. Problème : « on n’en a qu’un seul en Haute-Loire », déplore Philippe Poitevin. Durant la consultation, « le médecin vérifie que l’on ait les minima dans tous les domaines, explique l’instructeur, mais attention, on peut tout de même devenir pilote privé si l’on est daltonien, mais pas professionnel ». L’élève est, durant sa formation, largement impliqué lors de chacune de ses heures de vol.
On commence par faire un briefing pour expliquer ce que l’on va faire, puis je démontre et l’élève restitue. Au terme de la formation, un examen pratique d’environ une heure permet de tester les acquis de l’élève.
Au terme de la formation, un examen pratique d’environ une heure permet de tester les acquis de l’élève. Mais l’aérodrome ouvre aussi ses portes aux pilotes déjà brevetés ; qui peuvent louer des véhicules pour faire des sorties d’une à six heures. Les prix varient mais « la balade en planeur coûte 20 € de l’heure, donc qu’on ne me dise plus que le pilotage est un sport de riches ! » estime Philippe Poitevin. Pour un ULM, le tarif est de 80 € de l’heure et il est de 150 € pour un avion. C’est même gratuitement que chacun peut, jusqu’à ce samedi 15 août, assister au rassemblement d’ULM prévu à l’aérodrome.
Remi Collenot
Les prix des formations varient selon le véhicule choisi : comptez au minimum 3.500 € pour le pilotage d’un avion ; 2.500 € pour un ULM et 270 € (-25 ans) ou 370 € (+25 ans) pour un planeur. Tarifs, réservations et informations supplémentaires sur le site internet, par e-mail, contact@aeroclub-brioude.fr. Tél. : 04.71.50.13.53.