Poulailler de Bressolles (Allier) : la mairie vandalisée par des tags, L214 dément toute participation
Deux jours après la manifestation qui a rassemblé environ 150 habitants de Bressolles mobilisés contre les odeurs du poulailler industriel, la mairie de ce village de 1.100 habitants, aux portes de Moulins, a été entièrement taguée.
L'agriculteur est nommément interpellé : « Martin, libérez les dindes » et le nom de l'association de défense des animaux L214 apparaît également sur les murs, comme une signature.
« L214 n'est pas à l'origine des dégradations »Sébastien Arsac, porte-parole et co-fondateur de l'association, dément toute participation à cette action : « L214 n'est pas à l'origine des dégradations. Nous nous désolidarisons de cette action. Nos modes d'action sont politique et juridique ».
Même chose du côté de l'association Bressolles Bien vivre, fondée en 2017, contre le projet de poulailler industriel :
« Ces tags ne sont pas de notre fait. Ce serait contre-productif. Notre combat se porte uniquement sur le volet juridique », tient à affirmer Michel Gosselin, le président de l'association.
Ces dégradations interviennent deux jours après la manifestation qui avait réuni près de 150 habitants jeudi, devant la mairie. Face à eux, il y avait le maire, René Martin, son fils, Robin, l'exploitant du poulailler, et des membres du conseil municipal. Les échanges avaient été tendus.
« Nous dénonçons et condamnons l'acte de vandalisme sur les murs de la mairie. Nous n'encourageons aucune forme de violence, même verbale », insiste Pascal Lorion, l'un des membres du collectif d'habitants qui a manifesté jeudi.
La municipalité a porté plainte auprès de la gendarmerie. La brigade de Souvigny a démarré l'enquête, avec le soutien de techniciens en identification criminelle de Moulins.
Ce matin, le maire de Bressolles, René Martin, n'a pas pu être joint.
Stéphanie Ména