J'irai mourir dans les Carpates, Antoine de Maximy bien vivant, dimanche, au Véo à Tulle
Après le documentaire avec la célèbre émission J’irai dormir chez vous, Antoine de Maximy passe à la fiction avec J’irai mourir dans les Carpates.Un film qu’il présentera cet après-midi en avant-première au Véo de Tulle en compagnie de sa productrice, Julie Gayet.
Comment vous est venue l’idée de réaliser une fiction autour de votre émission de télévision ? Depuis que j’anime J’irai dormir chez vous, je me suis retrouvé à plusieurs reprises dans des situations délicates qui m’ont fait me poser les questions : “Et si un jour ça dérapait vraiment ? Et si je disparaissais ? “. L’idée m’est venue d’imaginer aller plus loin dans le concept de ce qui pourrait m’arriver de pire. Je trouvais ça tentant, plutôt original.
Comment s’est passé le processus d’écriture ? Il a été assez facile. L’idée a germé en 2005-2006. Elle a mûri progressivement puis j’ai commencé à écrire des scènes en 2011.
Avez-vous vraiment vécu toutes les péripéties qui vous arrivent dans le film ? A part une scène qui dure 35 secondes qui m’est arrivée en Inde, tout est inventé. Tout est mis en scène. Rien n’est improvisé.
A-t-il été difficile d’endosser les habits de comédien ? Non pas du tout. J’ai refait ce que je fais depuis 15 ans dans mon émission. C’est comme si vous disiez à un couvreur de jouer le rôle d’un couvreur.
Et de trouver des financements pour monter votre film ? Là, c’était plus compliqué. Personne n’en voulait. L’idée de faire un film sur une émission de télévision improvisée ne tentait pas vraiment. J’ai lancé un financement participatif. Près de 7.000 personnes ont répondu présent et j’ai pu récolter 256.000 €.
Et puis, il y a eu Julie Gayet. C’est la première à avoir dit oui. C’est quelqu’un d’assez gonflé qui produit des films pas faciles comme Le procès contre Mandela et les autres constitué d’archives audio. Il y a aussi Yves Darondeau, le producteur historique de l’émission, qui était un peu réticent au début. Tous les trois, nous sommes hyper complémentaires.
C’est un vrai plaisir de rencontrer le public, les débats durent souvent plus d’une heure après la projection du film.
Avec le Covid-19, vous ne parcourez plus le monde, mais la France pour des avant-premières. J’en ai déjà fait près d’une soixantaine, plus de cent sont prévues, avec certains jours quatre salles dans quatre villes différentes. Je fais la route dans une vieille décapotable que je viens d’acheter 1.700 € sur Internet, et tout seul, comme ça personne ne m’embête (rires). C’est un vrai plaisir de rencontrer le public, les débats durent souvent plus d’une heure après la projection du film. Je suis très enthousiaste. D’autant plus que le film a été sélectionné au festival d’Angoulême. C’est une reconnaissance de la profession qui complète celle du public.
J’irai mourir dans les Carpates d’Antoine de Maximy avec Max Boublil, Alice Pol, Antoine de Maximy… en avant-première, dimanche 16 août, au Véo, à 18 h 45.
Frédéric Rabiller