Nous avons rencontré trois jeunes participants à la cérémonie du 76e anniversaire de la Libération de Brive
Plus de 200 personnes, élus, officiels, anciens combattants et citoyens ont participé ce samedi 15 août à la cérémonie de la Libération de Brive, première ville de France à s’être libérée par ses propres moyens. Il y a 76 ans, la Marseillaise résonnait sur la place du 15 août. Ce samedi aussi, jouée par l'Harmonie municipale Sainte-Cécile.
Parmi les participants à la commémoration, trois jeunes Brivistes ont lu le message de la Résistance et la dernière lettre d'un jeune résistant corrézien fusillé par les Allemands. Nous sommes allés à leur rencontre.
Alexandre : " A chaque fois, c'est différent"Alexandre Pluta, étudiant à l'IUT-GEA Brive participe aux cérémonies depuis cinq ans. Alexandre Pluta est étudiant à l'IUT-GEA de Brive : "Ma mère travaille à la mairie. J'ai commencé à participer aux cérémonies, il y a cinq ans, alors que j'étais en seconde. J'ai l'habitude, mais à chaque fois c'est différent, plus symbolique ou plus émotionnel et il y a toujours un peu de stress. Il faut cultiver le devoir de mémoire pour ne pas reproduire les erreurs du passé et empêcher que de nouvelles idéologies chaotiques et infernales ne voient le jour, afin de préserver la paix dans le monde."
Morgane : "Pour ne pas oublier"Morgane Delord, membre du conseil municipal de jeunes, a lu une partie du message de la RésistanceMorgane Delord, vient de rentrer à l'école d'aide-soignants : " Je suis membre du conseil municipal des jeunes depuis le mois de juin 2019 pour essayer de faire évoluer les choses et changer les mentalités au travers de projets associatifs, notamment sur le handicap. Pour moi, un travail sur la mémoire est indispensable parce que ceux qui ne peuvent se rappeler le passé sont condamnés à le répéter."
Fantine fait parler les silencesAprès avoir passé son bac au lycée d'Arsonval, Fantine Lapegue est actuellement étudiante en droit. Ce samedi matin, 15 août, elle a lu la dernière lettre de Pierre Chaumeil, un résistant corrézien fusillé par les Allemands à l'âge de 27 ans, le 17 juillet 1944. Sa lecture, sobre et poignante, a laissé derrière elle une assistance très émue. Fantine Lapegue a lu la dernière lettre de Pierre Chaumeil, un résistant fusillé par les Allemands à l'âge de 27 ans le 17 juillet 1944.
"C'est la première fois que je participe à une commémoration. Je fais du théâtre et j'ai un peu l'habitude de parler en public. Mais Monsieur Serge Peyrronet m'a donné plein de conseils utiles, comme par exemple de poser mes mains sur le pupitre pour ne pas avoir la feuille qui tremble. Il faut garder l'émotion, ponctuer bien les blancs, faire parler les silences."
Faire barrage au racisme et au fanatismeCes jeunes Brivistes démontrent à leur façon que cultiver le devoir de mémoire, même après la disparition des derniers témoins de la seconde guerre mondiale reste primordial pour les jeunes générations. Les enjeux sont essentiels : éviter le retour de l'extrême-droite et des idéologies racistes au pouvoir, faire barrage à toute forme de fanatisme ou obscurantisme mais aussi être apte à répondre aux manipulateurs qui veulent réécrire l'Histoire.
Dragan PEROVIC