À Clermont-Ferrand, tous à vos masques, prêts, sortez !
En tissu, ou chirurgical , coloré ou basique, il fait désormais partie des indispensables lors de vos sorties. Depuis ce samedi, le masque devient obligatoire dans plusieurs espaces publics dans le Puy-de-Dôme et notamment dans l’hyper-centre de Clermont-Ferrand.
Mais si certains n’étaient pas encore au courant de l’arrêté préfectoral, c’est tout naturellement qu’ils sortent leur masque dans les rues fréquentées : « Je l’ai enlevé parce qu’il n'y avait personne dans la rue, mais quand il y a du monde, je le mets spontanément », avoue Lucie. Originaire d’Annecy, c’est en voyant des passants masqués rue des Chaussetiers qu’elle a pris connaissance de l’obligation du masque en vigueur.
Nous ne sommes pas inquiets pour nous, mais c'est pour nos proches que nous le portons.
Elle n’est pas la seule à ne pas avoir attendu l’arrêté préfectoral : « Même quand ce n’était pas obligatoire, on le portait quand il y a des regroupements importants » affirment Carole et Servag. En escale à Clermont-Ferrand pour leurs vacances, ils découvrent le centre historique et sa cathédrale, mais masqués. Le pli semble donc avoir été pris.
« Avec le masque, on a moins envie de visiter et de s’éterniser en ville, mais on l’accepte pour nos proches » avoue Diana, de passage à Clermont-Ferrand. Avec Alain, ils flanent près du marché Saint-Pierre. Et ils avouent que le port du masque n’est pas des plus agréable, surtout lorsqu’il fait chaud. Mais c’est pour les plus fragiles qu’ils acceptent la directive : « Nous ne sommes pas inquiets pour nous, mais c’est pour nos proches que nous le portons » affirment-ils.
Éviter un reconfinementLa généralisation du masque en centre-ville semble faire l’unanimité. S’il se révèle contraignant, touristes et Clermontois sont prêts à s’y soumettre. Car l’objectif est avant tout d’éviter d’être une nouvelle fois assignés à domicile : « Une mesure c’est noir ou blanc. Aujourd’hui, il y a moins de monde, mais parfois c’est blindé alors c’est important d’être masqués », affirme Célia, Clermontoise.
Les mines, même masquées, ne sont donc globalement pas déconfites. Mais certains les préféreraient à l’air libre : « Dans les lieux fermés il faut faire attention. Je suis mitigée sur le port du masque dans les rues, je trouve ça exagéré mais c’est vrai qu’il faut mettre plus de moyens pour éviter une deuxième vague », accorde Mélodie.
Plus de contrôles. Brocantes, marchés, jardins ou encore centre historique... à Clermont-Ferrand, c’est désormais masqués qu’il faut sortir. Et ce dès l’âge de 11 ans (sauf personne en situation de handicap). Si dans un premier temps le mot d’ordre est pédagogie, à partir de la semaine prochaine les contraventions tomberont. Tout contrevenant s’exposera dès lors à une amende de 135 euros.
Texte : Laura Le Strat Photos : Rémi Dugne