Une enquête a été abandonnée après la nomination de Jean Castex au gouvernement

Mediapart a révélé lundi 24 août une enquête qui pourrait embarrasser le nouveau Premier ministre Jean Castex. Alors que des investigations étaient menées sur les conditions d’exploitation des bennes à ordures par des ferrailleurs dans des déchetteries de la communauté de communes Conflent-Canigó qu’il préside, elles ont été arrêtées net le 6 juillet, soit trois jours après sa nomination à Matignon.

Plusieurs infractions pourraient avoir eu lieu au cours de l’exploitation de ces bennes, notamment de la pollution et du travail illégal. Leur gestion avait été confiée à deux familles de la ville de Prades depuis au moins la première élection de Jean Castex en tant que maire, en 2008. Interrogés par le média d’investigation, les services du Premier ministre parlent d’une situation qui courrait "bien avant son élection comme maire."

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L’enquête judiciaire avait été ouverte par le parquet de Perpignan en 2019 et avait entendu un fonctionnaire en charge de la gestion des déchetteries de la communauté de communes en juin dernier. Elle devait continuer afin de déterminer la responsabilité des pouvoirs publics dans le déploiement des bennes, a rapporté Mediapart. Très prochainement, l’un des vice-présidents de Jean Castex en charge des déchets, Jean Maury, l'oncle par alliance du Premier ministre et le maire du village de Ria-Sirach devait être auditionné.

Une enquête qui ne met pas en cause le Premier ministre

Si l’arrêt des investigations semble tomber à point nommé pour le Premier ministre, la vice-procureure Elodie Torres, qui en était à la tête, évoque un simple hasard. Pour elle, l’enquête était terminée et a donc été transmise à son procureur "pour appréciation". David Cavaillé, procureur de la République de Perpignan, explique : "Le choix qui a été le nôtre n’est pas lié à la nomination du Premier ministre ni à ses liens avec le vice-président de l’intercommunalité en charge de la déchetterie mais au traitement des éléments objectifs et juridiques du dossier."

De son côté, Matignon affirme que le Premier ministre n’a rien à voir dans l’abandon de l’enquête. "Bien entendu, Jean Castex atteste n’être jamais intervenu dans cette enquête qui ne met pas [en cause], ni de près ni de loin, sa responsabilité".

L'enquête dans son intégralité est à lire sur le site de Mediapart.

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