Géraldine et Marc préfèrent à l'attractif Luxembourg ce luxe offert par la Creuse : le silence
« Notre envie de changer de cadre de vie n’a pas été provoquée par le confinement, c’est un projet plus ancien mais il y a un rapport de cause à effet. Nous habitons un secteur péri-urbain à quelques kilomètres de Metz. Au printemps, un ami agent immobilier nous a proposé de vendre notre maison. Et elle s’est vendue en deux heures ! », retrace Géraldine Barczak, 46 ans.
Aller voir si l'herbe est plus verte...La famille Barczak, trois enfants, de 21, 16 et 12 ans, est enracinée en Lorraine. La vente de la maison a provoqué un grand conseil de famille : « Marc, mon mari, est fonctionnaire et il est à quelques mois de la retraite. On a réfléchi et on s’est dit que si on rachetait ici on ne bougerait plus. Il y a des coins de campagne sympas en Moselle mais moi qui ai toujours vécu en Lorraine, ça faisait quelques années que je me disais que je voulais avoir une expérience sur un autre territoire ».
Il y a dix ans, les Barczack avaient déjà repéré une « très belle bâtisse à côté de Guéret ». Le projet de mouvement n’a pas été poussé à son terme et « un copain nous a dit à l’époque, qu’il n’avait jamais eu aussi froid qu’en Creuse », sourit Géraldine. Aujourd’hui cette (prétendue) fraîcheur, cela ferait plutôt partie des aménités creusoises avec le « calme, le silence », énonce Géraldine, qui vit actuellement à un « carrefour de l’Europe », qui n’a rien à envier à la région parisienne en terme de congestion .
« Notre aîné de 21 ans est un ingénieur au Luxembourg. Il travaille à 45 km et il passe beaucoup de temps sur l’autoroute dans les bouchons ».
Cause communes Saint-Sulpice-Les-Champs.L'egliseL’aîné va donc rester en Moselle mais les quatre autres membres de la famille ont effectué le transbordement juste après le 15 août.
Le marché immobilier creusois en surchauffe en cet été 2020
Les deux ados pourront faire leur rentrée en Creuse et Géraldine, qui est cadre civile de la Gendarmerie nationale, a pris une disponibilité dans l’idée de retrouver un poste d’encadrement dans une collectivité ou une administration d’État.Avec leur budget « mosellan », les Barczak ont trouvé sans problème une maison creusoise traditionnelle avec un bout de terrain à Saint-Sulpice-les-Champs.
« Le maire nous a aidés dans nos démarches. Avant de venir en Creuse, je n’avais jamais rencontré des gens ayant une si forte notion de service public »
Si les paysages creusois ont séduit les Barczak lors de leur prospection immobilière, d’autres critères sont entrés en ligne de compte, comme le définit Géraldine : « On a envie d’une vie plus simple, où l’argent ne fait pas tout. Dans mon quartier, j’ai essayé de créer du lien et il n’y a pas eu vraiment de répondant ». C’est dire si Géraldine a hâte de tester la proverbiale et trépidante vie associative creusoise.
Julien Rapegno