Kenosha : le procureur général du Wisconsin livre de nouveaux éléments sur l'affaire Jacob Blake
Au cours d'une conférence de presse le 26 août à Kenosha aux Etats-Unis, le procureur général du Wisconsin, Josh Kaul, est revenu sur les faits à sa disposition dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Jacob S. Blake. Ce dernier, un Afro-américain de 29 ans, a été grièvement blessé «lorsqu'un policier lui a tiré sept balles» dans le dos le 23 août «alors qu'il résistait à son interpellation», selon l'AFP, «dans un contexte encore flou», précise encore l'agence.
Le procureur a livré le nom du policier auteur des sept coups de feu, Rusten Sheskey, précisant que celui-ci avait rejoint la police sept ans auparavant. Lui et l'un de ses collègues présents sur les lieux ont pour le moment été suspendus.
Josh Kaul a d'abord souligné le fait que la police avait initialement répondu à l'appel d'une jeune femme qui alertait sur la présence de son compagnon chez elle, alors qu'il n'était pas censé s'y trouver.
Le procureur a également rappelé que les policiers avaient en premier lieu fait usage d'un pistolet à impulsion électrique, sans succès. Jacob Blake a alors fait le tour de sa voiture avant de se pencher à l'intérieur, par la portière côté conducteur. A ce moment, le policier a agrippé le débardeur de Jacob Blake et a tiré à sept reprises dans le dos du mis en cause.
Autre élément notable de cette déclaration du magistrat : «Au cours de l'enquête qui a suivi cet incident initial, [Jacob] Blake a admis qu'il avait en sa possession un couteau et les enquêteurs [...] ont retrouvé un couteau sur le plancher de son véhicule, côté conducteur. Une recherche approfondie du véhicule n'a pas mené à la découverte d'autres armes.»
Les policiers avaient-ils connaissance de ce couteau avant les coups de feu ? Interrogé à ce sujet, le procureur a botté en touche et a précisé que, pour le moment, il s'agissait de tous les éléments qu'il était en mesure de communiquer. Mais selon les «autorités locales», citées par l'AFP, Jacob Blake avait prévenu les policiers qu'il «était en possession d'un couteau».
Filmée par des témoins et diffusée sur les réseaux sociaux, la scène a suscité une vague d'émotion dans le pays et a déclenché à Kenosha des manifestations, mais aussi plusieurs nuits de violences.