Anthony Savoie, le gendarme issoirien qui s'investit contre les violences sexuelles dans le milieu sportif
Depuis le 1er octobre, Anthony Savoie, 37 ans, s'investit en Auvergne-Rhône-Alpes pour lutter contre les violences sexuelles au sein de l'association Colosse aux pieds d'argile.
Il l’avoue sans détour, mais avec un franc sourire : depuis le 1er octobre dernier, il n’a plus beaucoup de temps pour lui…
Anthony Savoie, 37 ans, est le nouvel intervenant de Colosse pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. Et loin de ce qu’indique son patronyme, il est originaire du Cantal. Des environs d’Aurillac, plus précisément, où il a joué au rugby chez les « Blacks » de Saint-Simon dans ses jeunes années, et où il s’est prédestiné à des études commerciales, au lycée général et technologique Jean-Monnet.
« Dix-sept ans dans la gendarmerie, dont dix au PSIG »C’est finalement vers une autre voie qu’il s’est dirigé. « J’ai passé dix-sept ans dans la gendarmerie, dont dix au PSIG (peloton de surveillance et d’intervention). Jusqu’à l’an dernier, j’étais formateur au relais anti-drogue, à Issoire », indique celui qui a rencontré Sébastien Boueilh dans la sphère privée.
Et l’idée a fait son chemin. « Il m’a dit qu’un poste allait s’ouvrir pour la région AuRA. Comme je réfléchissais à ma reconversion, j’ai candidaté. Aujourd’hui, je suis détaché de la gendarmerie au profit de l’association, avant un départ à la retraite militaire imminent », explique Anthony.
Père de famille et entraîneur de rugby à Montaigut-BesseOutre son expérience avec le public scolaire, il a d’autres atouts dans la manche : il est père de famille, « ce qui rajoute une sensibilité particulière », et entraîneur de rugby à Montaigut-Besse, après avoir œuvré auprès des équipes de France militaires. « Je cochais toutes les cases, oui… »
Comme sa collègue fraîchement nommée en Occitanie, Violaine Chabardes, qui dirigeait la Brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) de la gendarmerie à Lyon.
« Elle m’a facilité les contacts avec la BPDJ ou la Brigade de protection des familles de la police. Cette mise en réseau est importante. Dans le milieu sportif, on essaie de faire un maximum le lien entre les services pour éviter qu’un agresseur puisse, par ignorance de la structure au sein de laquelle il intervient, continuer à exercer alors qu’il a été ou va être jugé. Et bien sûr pour faire en sorte que la victime soit accompagnée du mieux possible ».
Contact. Tél. 06.70.72.22.47 ou mail : aura.colosse@gmail.com
Sébastien Devaur