Les couches Hugo et Olivia, des couches lavables et locales conçues à Ennezat (Puy-de-Dôme)
Couturière de métier, mais surtout maman d’Hugo, 4 ans, et Olivia, 1 an, Chloé Martin s’est lancée dans la confection de couches lavables depuis le mois de mars dernier à Ennezat (Puy-de-Dôme). Avec l’envie de prendre part au défi écologique en réduisant la production de déchets liés aux couches jetables.
D’une démarche personnelle à une activité professionnelle, il n’y a parfois qu’un pas. Couturière de formation et salariée d’une maroquinerie installée à Lezoux, Chloé Martin s’est récemment lancée dans la confection de couches lavables.
" Je n’avais pas pu en utiliser pour mon fils il y a quatre ans, mais quand ma fille est née il y a un an, j’ai franchi le pas, explique la trentenaire résidant à Ennezat. J’ai alors découvert un monde à part, avec différentes couches et différents systèmes, jusqu’à trouver ce qui me convient."
Le bouche-à-oreille pour se lancerAu final, Chloé Martin opte pour un système de couches préplates venu du Canada, qui s’utilisent suite à un simple pliage. "Le problème, c’est que c’était censé pouvoir servir de la naissance jusqu’à la propreté, souligne la mère de famille. Mais ma fille est un peu dodue et ce n’était donc pas adapté à sa morphologie. Je me suis dit que j’allais concevoir ses propres couches lavables."
Le bouche-à-oreille se met alors à fonctionner et Chloé Martin décide de se lancer dans cette aventure en parallèle de son activité professionnelle. "Je pense qu’il n’y a pas de hasard dans la vie et que c’était vraiment l’occasion de me lancer, analyse-t-elle. Avec ces couches lavables, j’ai l’impression de faire quelque chose pour l’environnement, d’avoir un impact réel et concret. Et en plus, je peux même faire des couches personnalisées."
"Les couches jetables, c’est une tonne de déchets par enfant"Celle qui dit "ne pas être spécialement écolo » mais qui essaye de faire ce qu’elle peut au quotidien, « même si ce n’est pas toujours facile", tente désormais de développer cette activité. "Les couches jetables, c’est une tonne de déchets par enfant entre la naissance et le moment où il est propre, martèle la Nazadaire. Beaucoup s’imaginent énormément de choses, souvent fausses, sur les couches lavables. Il y a bien sûr un voile jetable à l’intérieur et elles sont lavables en machine comme tous les autres vêtements. Il suffit de trouver sa routine."
Déjà en dépôt-vente à Bordeaux et en test à La Compagnie des couches à Saint-Pardoux (vente et location), les couches lavables "Hugo et Olivia" comptent gagner du terrain dans les mois à venir.
Différentes tailles"C’est pour cela que j’ai lancé une campagne de financement participatif pour récolter 2.500 euros, explique Chloé Martin. L’objectif, c’est de pouvoir acheter le matériel nécessaire pour produire plus et mieux, mais aussi de créer un site internet pour mettre mes produits en avant."
Vendues entre 23 et 25 euros l’unité (trois tailles disponibles en fonction du poids), ces couches doivent être utilisées avec des shortys qui coûtent eux entre 18 et 20 euros (quatre tailles selon le tour de hanches et le tour de cuisses).
Crowfunding. La campagne de financement participatif ouverte jusqu’au 1er juillet est à retrouver à l’adresse ici.
Nourredine Regaieg