En prison pour violences conjugales, il réalise le meilleur score du RN en Creuse
Aucun des six binômes présentés en Creuse par le Rassemblement national ne dépasse la barre fatidique des 12,5 % d’inscrits pour se maintenir au second tour. Retour sur les scores des différents candidats.
Contrairement aux dernières départementales de 2015, le parti de Marine Le Pen sera absent du deuxième tour. Aucun des six binômes présentés en Creuse par le Rassemblement national ne dépasse en effet la barre fatidique des 12,5 % d’inscrits pour se maintenir au second tour.
Victime, lui aussi, de l’abstention, le délégué départemental du RN obtient les voix de seulement 5,80 % des inscrits (le meilleur résultat du département) et de 13,53 % des votants dans le canton d’Ahun.
Désinvestie et condamnéIl est vrai que Damien Demarigny y était associé à Geneviève Veslin, une candidate désinvestie par le Rassemblement national au cours de la campagne pour avoir diffusé des propos pouvant être considérés comme racistes et antisémites sur les réseaux sociaux.
Pour le représentant du parti en Creuse, cette affaire et la condamnation d’un autre candidat du RN à deux semaines du premier tour n’ont pas eu d’impact sur le vote des électeurs. D’ailleurs, il relève même que « M. Morin sort le meilleur score de Creuse ».
Condamné le 2 juin dernier par le tribunal correctionnel de Guéret à cinq mois de prison ferme pour violences conjugales, Thierry Morin (*) a en effet rassemblé, ce dimanche, 15,62 % des suffrages exprimés dans le canton de La Souterraine. Il fait donc un meilleur score que les candidats RN des cantons de Bourganeuf (14,99 %), d’Ahun (13,53 %), de Saint-Vaury (13,05 %), de Guéret 1 (11,63 %) et du Grand-Bourg (10,95 %).
Des résultats globalement faibles au vu des objectifs affichés par Damien Demarigny pour sa première élection sous la casquette du Rassemblement national. Déçu mais pas démobilisé, le trentenaire, par ailleurs candidat aux élections régionales sur la liste d’Edwige Diaz, envisage déjà l’avenir : « Ça ne fait pas longtemps que je suis responsable de cette fédération, on fait un gros travail de construction et dans six ans on partira avec des candidats qui vont nous permettre de remporter le Département ».
Une « incitation », pas une consigneRésidant dans le canton d’Auzances, Damien Demarigny « félicite la présidente » Valérie Simonet pour sa réélection. Et celui qui affirmait qu’il « ne [se] coucherait pas » formule ainsi sa position pour le second tour : « Sans donner de consignes de vote, j’incite les électeurs à faire en sorte que la gauche ne reprenne pas le pouvoir dans le Département puisque Valérie est en train de le redresser et il serait dommage de la couper dans son élan ». (*) En binôme avec Clotilde Dumond.