Pour ses 20 ans, le festival des Hautes Terres à Saint-Flour (Cantal) a tenu toutes ses promesses malgré la pluie
Si la pluie et les contraintes sanitaires étaient les deux grandes invitées de cette vingtième édition des Hautes Terres, elles n’auront toutefois pas réussi à entacher ni le moral des troupes ni le dynamisme des festivaliers, et encore moins celui des organisateurs. « Car on a connu des conditions bien pires?! », se souvient Fabienne Testu, chef d’orchestre de la manifestation qui a toutefois dû déplacer en urgence deux rendez-vous hier matin, prévus sur les allées et place Amarger, au Rex.
Danser partout, « même dans la terre et la boue »Françoise et Annie se rappellent, elles aussi, de ces conditions climatiques extrêmes pour un mois de juin : « une année, on a eu très froid. On avait même des duvets sur nous place d’Armes?! Il y a deux ans, par contre, on a eu très chaud ». Mais qu’importe?! Ces deux amies aurillacoises restent fidèles au rendez-vous sanflorain, chaque année, sans modération.
On fait beaucoup de festivals et de bals trad. Cette année, on a voulu venir quand même, malgré la pluie annoncée, car ça faisait trop longtemps qu’on n’avait pas entendu de musique?! On en avait besoin.
Elles ont cependant regretté l’absence de parquets pour danser. « C’est pas pareil?! Ça fait mal aux pieds et aux jambes, mais on danse quand même, car c’est l’esprit même de cette manifestation. On peut pas rester assises, ça démange ». Tout comme Pierre qui, « d’ordinaire plutôt tourné vers la danse latino et rock », n’a pas boudé son plaisir de s’essayer à ces danses traditionnelles, « même dans la boue et la terre ». Aline qui a fait le déplacement à Saint-Flour pour la première fois, « car maintenant je n’habite pas loin », était, elle aussi frustrée et en manque depuis plusieurs mois. « Ça faisait un an que j’avais pas dansé, alors je danse n’importe où ».
Isabelle Barnérias