Pierre Brizon célébré par les antimilitaristes
Franchesse. Pierre Brizon n'est pas oublié par les antimilitaristes. L'association laïque des Amis de Pierre Brizon et des Monuments pacifistes et républicains de l'Allier, sous la présidence d'Olivier Mathieu, a rendu hommage au député franchessois Pierre Brizon (1878-1923), dont l'acte militant de refuser de voter les crédits de guerre le 24 juin 1916, aux côtés de Jean-Pierre Raffin-Dugens et d'Alexandre Blanc, a fait la notoriété, mais aussi la cible des autres députés favorables à la guerre.
Son unique petit-fils, Bernard Brizon, garde la combativité de son aïeul, comme l'assistance à cette cérémonie très modeste a pu l'écouter, après le rappel, par le président Mathieu, des objectifs de l'association : faire la guerre à la guerre, désarmer les nations pour émanciper les peuples « des villes et des campagnes ».
Jacques Lachaise, président de la Libre Pensée, s'est insurgé notamment contre l'organisation du service national universel dans les locaux du Lycée agricole de Neuvy, qu'il considère comme l'intrusion de l'Armée à l'école. Un point de vue partagé par Juliette Grand, enseignante elle-même, porte-parole de la FSU.
Pierre Roy, président de la Fédération nationale laïque des Associations des Amis des Monuments pacifistes, républicains et anticléricaux, insistait sur les milliards de dollars injectés dans le surarmement des nations.
Le mot de la fin revenait au député Jean-Paul Dufrègne, qui dénonça le capitalisme international qui creuse les inégalités. Il évoqua le combat pour la réhabilitation sans exclusion de tous les « fusillés pour l'exemple ».