Après 70 ans de vente et de réparation, le magasin de vélo de la place de l’Église cesse son activité
Serge Madrignac jusqu'au bout du cycle
C'est au Pont d'Arpajon que les cycles Madrignac ont vu le jour en 1951. À cette époque, le magasin qui vendait et réparait vélos et motos avait été fondé par Guy Madrignac pour être repris par la suite par Serge Madrignac, son fils. Salarié dans un premier temps, il lui a succédé en 1974 et ce jusqu'à jeudi dernier, date à laquelle il a cessé son activité pour prendre sa retraite après avoir consacré toute sa vie professionnelle à la petite reine, sur la place d'Arpajon-sur-Cère.
Ces 70 années d'existence des « Cycles Madrignac » ont été marquées par plusieurs évolutions qui ont été déterminantes pour son attractivité et sa renommée sur la commune, mais aussi tout autour. De 1951 à 1954 le commerce a grandi au Pont avant de s'installer dans le bourg, place de l'Église, en 1954, proposant à la clientèle deux activités commerciales supplémentaires, autour de la pêche et de la chasse.
En 1965, à l'âge de 14 ans, le néo-retraité Serge Madrignac débute son apprentissage chez son père pour la pratique, et en alternance à la chambre des métiers du Cantal, pour la préparation du CAP qu'il validera au bout des trois années d'enseignement.
Nouveau virage en 1974 où il prend l'affaire à son compte en succédant à son père et en agrandissant par la suite le magasin de cycles, pour en faire celui que l'on connaît. Revendeur des cycles Peugeot, il distribuera la marque avec un large choix de vélos pour équiper petits et grands jusqu'en 2000, pour ensuite s'orienter vers le vélo de route et le VTT de gamme supérieure en étant revendeur agrée exclusif Lapierre sur le bassin d'Aurillac.
En novembre 1978, il embauche Éric Capelle en tant qu'apprenti : il y restera toute sa carrière à ses côtés en tant que responsable de l'atelier de réparation mitoyen au magasin de vente.
Ils portent un regard confiant sur le marché du vélo en règle générale car celui-ci a su se diversifier pour divers usages, ce qui en fait un moyen de déplacement moderne et fonctionnel tant en milieu urbain que sur le plan sportif et du loisir. L'arrivée du vélo à assistance électrique a permis de fidéliser de nouveaux adeptes qui n'auraient jamais fait le saut sans cette nouvelle technologie, qui a demandé une acquisition des compétences pour leur maintenance. Seule ombre au tableau, le magasin n'a pas trouvé de repreneur : après une période de travaux, c'est l'agence bancaire locale de la Banque Populaire qui occupera les lieux.