Quand le service civique permet aux jeunes du Puy-de-Dôme de se réaliser et de rebondir
Vous êtes tous unique ! Mais trois grands profils de volontaires en service civique se dessinent :
le jeune diplômé qui veut se tester avant de se lancer, lui ou des univers professionnels le jeune en étude qui a besoin de faire une pause à titre personnel ou pour remettre en question son parcours le jeune sans solution qui a perdu ses repères, en décrochage scolaire ou en errance professionnelle.Un point commun donc : un jeuneLe service civique est ouvert au 16-25 ans (30 ans si vous êtes en situation de handicap). Et une envie : trouver du sens.
L’engagement au service de la collectivité devient alors l’outil idéal. Et parce qu’il faut aussi manger tous les jours, cela est rendu possible par une indemnisation.
Un volontaire en service civique va toucher 580 euros par mois pour une mission de 28 heures par semaine pendant huit mois en moyenne.
Et un engagement citoyen« Ce n’est ni un stage, ni un CDD », insiste Manon Seys. À 24 ans, originaire de Bordeaux mais en licence d’économie du développement à Clermont-Ferrand, la jeune fille voulait s’engager depuis longtemps.
« Mais je n’avais pas le temps et pas les moyens non plus. Je travaille pour financer mes études ».
Et puis, la crise sanitaire arrive. « J’ai eu besoin de faire une pause, de sortir de mon quotidien, d’aller découvrir le milieu professionnel, de voir de quoi j’étais capable. Le tout en m’attachant à mes valeurs, notamment l’environnement ».
Après mûre réflexion, elle s’engage avec l’association Unis cité sur une mission de rénovation urbaine dans le quartier Saint-Jacques à Clermont-Ferrand, pour le compte de Clermont Auvergne métropole.
Dans le Puy-de-Dôme, les volontaires sont engagés par des associations (65 % des missions), les services de l’État et plus particulièrement l’Éducation nationale (25 % des missions) et les collectivités territoriales (8 %).Des chiffres légèrement faussés puisque des associations comme Unis cité mettent des volontaires à disposition de ces structures. À elle seule, cette association représente 10 % des missions de service civique dans le Puy-de-Dôme
Être acteur de son parcours« J’ai vraiment apprécié d’être acteur de mon parcours. Tout se décide ensemble. J’ai appris à travailler en équipe tout en gagnant en autonomie. J’ai surtout retrouvé ce que j’avais perdu : la confiance en l’avenir. »
Manon a décidé de reprendre ses études.
« Mais dans un secteur qui me correspond mieux. Le service civique m’a donné un but. Avant je faisais des études pour avoir des diplômes, désormais je sais ce que je veux faire, ça change tout ».
Et une chance de faire ce que l'on aime même sans diplômeAvec un parcours totalement différent, Lisa Chossiere, 22 ans, Issoirienne, arrive à peu près à la même conclusion.
« Moi, mon souci, c’était l’école. J’ai le niveau bac. Après j’ai accumulé les petits boulots. Mon Bafa animation m’a bien servi pour aller travailler dans les écoles, mais je ne trouvais pas d’emploi et je prenais d’autres postes par défaut, alimentaires. »
Elle entend parler un peu par hasard du service civique.
« Je l’ai vu comme une opportunité et surtout on ne peut le faire qu’une fois dans sa vie. Avec la crise, je ne voulais pas perdre une année. » Elle choisit la transition énergétique.
Une jeunesse engagée et solidaire en Auvergne
« Ma mission consiste à sensibiliser la population aux différents problèmes environnementaux. En plein Covid, je suis allée dans les écoles et les collèges à Issoire. En binôme avec Anna Liberopoulos. Nous avons choisi et créé nos missions, par exemple au collège Les Prés, nous avons fabriqué des cabanes à hérissons avec les 6e, les 5e et les 4e, que nous avons installées dans les parcs de la ville. Nous avons travaillé sur la déforestation, les abeilles… ».
Unis cité recrute deux cents jeunes en service civique en Auvergne
De quoi acquérir la certitude que travailler avec les enfants était sa voie.
Lisa a défini son projet : « Je pars comme fille au pair aux États-Unis. Le service civique a été utile aux autres autant qu’à moi ! »
Parmi les jeunes volontaires engagés avec Unis cité82% vont rebondir positivement dans l’emploi dans les six mois qui suivent la fin de leur service civique.78% se sentent désormais capables d’agir au sein de la collectivité et d’avoir une implication citoyenne active.82% des 450.000 jeunes ayant opté pour ces contrats depuis leur création, en 2010, les recommanderaient à un ami (sondage Ifop).
Cécile Bergougnoux