Ce qu'il faut retenir de la prochaine Foire du livre de Brive en quatre questions
À quoi va vraiment ressembler la Foire du livre cette année ? « Pas aux précédentes », répond François David, le commissaire, qui promet toutefois de belles retrouvailles du 5 au 7 novembre, à Brive, en Corrèze.
À deux mois de la Foire du livre, qui se tiendra les 5, 6 et 7 novembre à Brive, en Corrèze, on commence à mieux cerner les contours de l’évènement littéraire, annulé en 2020 à cause de la crise sanitaire.
La Foire aura cette année lieu sur deux sites (la Guierle et les Trois Provinces) en période de vacances scolaires. Beaucoup de nouveautés qui suscitent des questions, que nous avons posées au commissaire de l’évènement, François David.
1. Y aura-t-il autant d’auteurs que les autres années ?Oui, affirme François David. Le commissaire de la Foire du livre s’appuie d’abord sur le nombre d’auteurs inscrits : il y en a davantage qu’en 2019, ce qui représente environ six cents écrivains.
L’organisation va devoir en sélectionner à peu près la moitié, en tentant évidemment de ne pas rater les futurs lauréats des grands prix littéraires (Goncourt, Fémina, Médicis…) « Je n’ai pas entendu parler d’auteurs qui ne voudraient pas venir à Brive parce qu’ils auraient peur de la foule et du Covid, poursuit François David. Bien au contraire, les maisons d’édition sont ravies de revenir. Elles me disent : “chouette, on va enfin pouvoir revivre”. »
2. Pourquoi la Foire sera-t-elle organisée sur deux sites ?Pour des raisons sanitaires. En consacrant l’Espace des Trois Provinces et ses 2.500 mètres carrés à la bande dessinée et aux auteurs jeunesse, l’organisation de la Foire libère de l’espace sur son site historique de la Guierle.
« On aura réussi l’organisation si cette année, on n’a pas des photos de cohue et de longues files d’attente, résume François David. Ce sera une foire de redémarrage, il ne faut pas imaginer qu’on va reproduire ce qui se faisait en 2019, comme si rien ne s’était passé. Ce n’est pas possible. »
En récupérant la halle Brassens, habituellement occupée par la BD et la jeunesse, la Foire va se doter d’allées plus larges qui devraient permettre une circulation beaucoup plus fluide. « On se donne aussi les moyens de mieux accueillir les familles aux Trois Provinces », estime François David.
Beaucoup de gens me disaient qu’ils ne voulaient pas faire une heure de queue avec des jeunes enfants, cela ne sera pas le cas cette année. Et nous proposerons des animations que nous ne pouvions pas organiser sous la halle.
Ce dispositif est pour l’instant uniquement valable pour la Foire 2021. « On évaluera à l’issue, en prenant en compte les avis des visiteurs. »
3. Pourquoi la Foire est-elle organisée pendant les vacances scolaires ?Parce que l’Éducation nationale a changé son calendrier, alors que la Foire avait déjà fixé ses dates. « On a bien pensé changer, mais le week-end suivant, c’est le pont du 11 novembre, et aucun train ne circulera entre Brive et Paris car la SNCF réalise des travaux », souffle François David.
Résultat : la Foire ne pourra pas, cette année, envoyer une quarantaine d’auteurs dans les établissements scolaires de Brive, comme elle le fait traditionnellement. « Cela nous oblige à casser le schéma. Nous allons travailler avec les centres sociaux et les accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) pour susciter l’envie des enfants de venir à la Foire, au moins le vendredi. »
4. Quels seront les thèmes de cette Foire 2021 ?Après la forêt en 2019, la Foire aura cette fois pour thème les animaux. Clin d’œil du destin, on célèbre aussi cette année le 400e anniversaire de la naissance de Jean de la Fontaine, dont les fables seront au centre de l’évènement. Sous la halle qui porte son nom, un hommage sera également rendu à Georges Brassens qui aurait fêté ses 100 ans cette année.
« On réfléchit encore à la forme que cela prendra, sans doute en poésie et en musique. » Enfin, le cycle de rencontres « Temps présent » abordera le thème des « lendemains et après-demains », avec l’objectif de « faire réfléchir les gens sur l’après crise ».
Tanguy Ollivier