Le pass sanitaire ouvert aux vaccins chinois à condition de recevoir en plus une dose d'ARN messager
Selon un décret paru au Journal officiel ce 23 septembre, le pass sanitaire sera désormais disponible en France aux personnes vaccinées contre le Covid-19 à l'étranger avec les vaccins chinois. Mais le seul sérum chinois ne sera cependant pas suffisant pour bénéficier du controversé pass : pour l'obtenir, ces personnes devront recevoir «l'administration d'une dose complémentaire d'un vaccin à ARN messager», c'est-à-dire Pfizer ou Moderna.
Jusqu'à présent, les personnes vaccinées avec les vaccins chinois, qui nécessitent deux doses, ne pouvaient obtenir de pass sanitaire en France sans repasser par une vaccination complète avec l'un des vaccins reconnus. Désormais, une troisième dose de vaccin ARNm suffira.
Elle devra être faite «au moins quatre semaines après la dernière injection réalisée à l'étranger», a précisé la Direction générale de la santé (DGS) dans une note destinée aux soignants. Pour pouvoir bénéficier de cette troisième dose, ces personnes «devront présenter la preuve papier ou numérique de leur vaccination complète (c'est-à-dire de chaque injection réalisée à l'étranger)».
Si elles n'ont eu qu'une seule dose de vaccin chinois, elles devront «recevoir deux doses de vaccin à ARNm afin de compléter leur schéma vaccinal et ainsi obtenir leur pass sanitaire en France», souligne la DGS.
A ce stade, quatre vaccins anti-Covid sont autorisés dans l'UE par l'Agence européenne du médicament (EMA) et la Commission européenne : ceux de Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Janssen (Johnson & Johnson).
Mais au niveau mondial, l'OMS en reconnaît d'autres : les vaccins chinois Sinopharm et Sinovac, ainsi que des versions du vaccin AstraZeneca qui lui sont équivalentes mais sont fabriquées hors Union européenne (comme le vaccin Covishield indien).
Le vaccin russe Spoutnik V, lui, n'est encore reconnu ni par l'UE, ni par l'OMS. Pour la diplomatie russe, Spoutnik V subit un traitement partial des autorités européennes, qui politisent la question du vaccin. 70 pays dans le monde ont par ailleurs enregistré et utilisent le vaccin russe, dont deux pays au sein de l'UE : la Hongrie et la Slovaquie.