Neuf mois ferme pour l'un des auteurs d'une violente agression dans le centre de Clermont-Ferrand
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Un jeune Albanais de 19 ans a été condamné à neuf mois de prison ferme et maintenu en détention (*), ce mercredi après-midi, par le tribunal correctionnel. Le 29 août, en plein après-midi, il avait blessé un homme à l’arme blanche, dans le quartier des Salins, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Cette agression violente, le dimanche 29 août, en plein après-midi et à deux pas du centre-ville de Clermont-Ferrand, avait causé un certain émoi. Alors qu’il se trouvait rue Ramond, dans le quartier des Salins, un homme de nationalité algérienne, âgé de 27 ans, avait été blessé par des coups de machette et les tirs d’un pistolet à grenaille, ce qui lui avait valu six jours d’ITT.
Ils auraient voulu se tranformer en justiciers après un vol à l'arrachéL’un des deux agresseurs – un Albanais de 19 ans – avait été interpellé peu après les faits, tandis que son complice n’a jamais été retrouvé.
Cette rixe aurait eu pour origine, selon le jeune Albanais, qui était jugé ce mercredi en renvoi de comparution immédiate, le vol à l’arraché du sac d’une jeune fille (amie du second agresseur et auteur des coups de feu), qui aurait été commis, le 23 août, par le jeune Algérien, présenté comme « un habitué des vols de rue ».
Le prévenu et son complice, s’improvisant justiciers, ont alors décidé de « s’expliquer » avec le voleur présumé. Une première fois, le 28 août, place Delille. Puis le lendemain, rue Ramond.
« Quand on l’a recroisé, par hasard, le dimanche, vers les Salins, il a mis la main dans sa sacoche, comme s’il allait sortir quelque chose, explique le prévenu. C’est là que je lui ai mis un coup à la cuisse avec un couteau que je venais juste d’acheter au marché aux puces. »
Or, plusieurs témoins directs de la scène, ainsi que les images de vidéoprotection d’une discothèque, ne racontent pas du tout la même histoire, comme l’a rappelé le procureur de la République, Laure Lehugeur.
« Cette agression était parfaitement préméditée ! Ils étaient déterminés à retrouver cet homme et ont agi de façon méthodique ».
« On ne connaîtra jamais vraiment le fin mot de cette histoire. Mais l’hypothèse de la rencontre fortuite entre la victime et ses agresseurs ne tient pas une seconde », a-t-elle indiqué, avant de requérir trois ans de prison, dont la moitié assortie d’un sursis probatoire pendant deux ans, avec maintien en détention et interdiction de séjour dans le Puy-de-Dôme pendant cinq ans.
« Dans ce dossier, c’est la loi du silence qui règne. Seul mon client a parlé et reconnu sa responsabilité », a ensuite estimé Me Astrid Schoeffler en défense. Tout en estimant que le jeune homme « a effectué une erreur de parcours, poussé par l’autre agresseur ». Elle a plaidé pour une peine « entièrement assortie d’un sursis probatoire ».
Christian Lefèvre
(*) Dix-huit mois, dont la moitié assortie d’un sursis probatoire durant deux ans, avec interdiction de détenir une arme pendant cinq ans.