L'entreprise de Saint-Victor (Allier) Saveurs et Traditions du Bocage fait son bilan carbone pour améliorer ses pratiques
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L'entreprise de préparation de repas, Saveurs et Traditions du Bocage, installée à Saint-Victor (Allier) a réalisé son bilan d'émission de gaz à effet de serre. La société va se servir de cette base pour améliorer ses pratiques et faire baisser son bilan de 15 % d'ici à 2030.
Avec seulement 72 salariés, l’entreprise de préparation de repas de Saint-Victor, près de Montluçon (Allier), Saveurs et Traditions du Bocage (STB) n’était pas tenue de réaliser le bilan d’émission de gaz à effet de serre (bilan GES), obligatoire que pour les entreprises de plus de 500 salariés.
« Avoir une image de la réalité de l'entreprise »Personnellement sensibilisé au problème du réchauffement, Philippe Andrivon, président et fondateur de la société, ne regrette pas d’avoir établi celui de STB.
« Des grosses entreprises soumises à l’obligation peuvent avoir besoin du bilan carbone de leurs sous-traitants pour établir le leur. En tant que sous-traitant, nous avons anticipé. »
C’est une bonne chose car cela nous a permis d’avoir une image de la réalité de l’entreprise en 2021. Ce sera un point de départ pour limiter et faire baisser tout ce qui produit des gaz à effet de serre.
4,45 kg de CO2 pour produire un repasSaveurs et Traditions du Bocage a fait appel à BPI France. La société a découvert qu’elle avait émis sur une année 5.351 tonnes de CO2, l’équivalent de 530 tours de la Terre en avion.
On a une photographie de ce bilan. La production d’un repas représente 4,45 kg de CO2. Nous n’avons pas de référence dans la concurrence mais on sait qu’une entreprise régionale comme la nôtre émet moins de CO2 qu’une grosse entreprise nationale.
Avoir des pistes pour faire des changementsUne étude affinée de ces émissions a permis à Philippe Andrivon de voir que le premier poste d’émissions était les achats et les emballages.
Nos achats représentent 85 % des émissions et les emballages 5 %. On est déjà à 37 % de produits locaux. Il va falloir que l’on travaille aussi sur nos emballages avec pourquoi pas des contenants en inox réutilisables ou en plastiques faits à Clermont-Ferrand.
Le deuxième poste d’émissions de CO2 est la logistique à hauteur de 6 %. Le fret interne représente plus de la moitié de poste (60 %). Si les camionnettes réfrigérées électriques manquent encore d’autonomie par rapport à la durée des livraisons de STB, Philippe Andrivon songe à des logiciels d’aide à la conduite pour aider à faire baisser ce poste.
Mobiliser aussi les salariés sur le sujetCette prise de conscience de l’entreprise nécessite également une implication de ses fournisseurs et ses clients pour les changements soient durables et efficaces.
« Nous souhaitons baisser nos émissions de CO2 de 15 % d’ici à 2030. C’est un challenge motivant et nous voulons impliquer tous nos salariés. »
Pour motiver les salariés de STB, BPI France reviendra le 20 juillet à Saint-Victor pour une réunion de sensibilisation sur le réchauffement climatique. Une fresque climatique sera proposée afin de les sensibiliser à la nécessité de la réduction de l’empreinte carbone de STB.
Florence Farina