La station de Prat prend du volume
Engagée depuis une quinzaine d’années, la sécurisation en eau potable du Val de Cher se poursuit avec des travaux d’extension et de réhabilitation de la station du Prat.
L es travaux d’extension et de réhabilitation de la station d’eau potable du barrage de Prat comprennent la construction d’une bâche de reprise de 1.300 m³ et d’une station de pompage avec quatre groupes électro-pompes permettant de refouler 700 m³ par heure. L’ensemble de ces aménagements permet désormais de doubler le volume d’eau à envoyer depuis Prat vers Coursages en passant de 7.000 à 14.000 m³ par jour.
Les alternatives à ChambonchardIl sera également possible de redescendre, via le réservoir de la Croix de Fer, un volume d’eau d’environ 4.000 m³ par jour en provenance du bassin de l’Allier et qui vient de fait compléter les ressources du Cher. Mais aussi de redescendre si besoin de l’eau produite à Montluçon, depuis le réservoir de Coursages, vers la station de Prat.
« Les travaux ont été réalisés sous maîtrise d’ouvrage du Syndicat mixte des eaux de l’Allier, a souligné Claude Riboulet. Ils permettent de poursuivre la sécurisation en eau potable du Val de Cher, engagée depuis près de quinze ans dans le cadre entre autres, du programme “alternatives à Chambonchard”. Ce projet va notamment dans le sens des conclusions issues du schéma directeur départemental réactualisé en 2020 et qui a confirmé la fragilité actuelle et à venir sur l’ouest du département de l’Allier eu égard au réchauffement climatique ».
Le président du conseil départemental poursuit : « Les phénomènes météorologiques observés actuellement, et qui vont s’accentuer, conduisent le SMEA à accélérer sa stratégie de mobiliser les ressources disponibles sur le bassin de la rivière Allier et au-delà, pour les diriger vers le bassin du Cher, notamment le Sivom Rive Gauche du Cher, l’agglomération montluçonnaise et plus loin encore chez nos voisins du département de la Creuse ».
Grâce à ces travaux, l’usine de Prat (ex-SPEC, désormais régie production du SMEA) peut produire jusqu’à 14.000 m³ par jour d’eau potable prélevée sur le Cher en aval des barrages de Rochebut et Prat.
Historiquement depuis sa création, il y a une quarantaine d’années, l’eau produite était renvoyée à parts égales vers le réservoir de la Croix de Fer en rive droite du Cher pour desservir le Sivom de la région minière ; le réservoir de Coursage en rive gauche du Cher pour desservir le Sivom Rive Gauche du Cher.
90 km de canalisationsLa station de Prat, joue un rôle de plus en plus important, puisque, suite à l’abandon de certaines ressources, elle doit également alimenter au quotidien depuis quelques années l’ancien syndicat d’Arpheuilles-Ronnet-Terjat et la Ville de Commentry.
Elle peut également être mise à contribution pour la sécurisation de Montluçon et de Néris-les-Bains ; du syndicat Marche Boischaut dans le Cher et demain pour la sécurisation du syndicat de Boussac et pour l’alimentation totale et permanente du syndicat de Gouzon dans la Creuse.
Ce chantier va dans le prolongement de travaux importants réalisés depuis 2018 dans le cadre d’une 1 re tranche, à savoir le renforcement de la canalisation de refoulement entre Prat et Coursage (conduite de 400 mm posée sur 7,5 km).
L’avenir passe maintenant par le lancement d’une interconnexion complémentaire dite « veine nord » qui partira des captages de Moulins, le Veurdre et Bagneux (nappe alluviale de l’Allier) pour rejoindre le secteur montluçonnais, projet représentant 90 km de canalisations plus les ouvrages annexes (réservoirs, stations de pompage).
(*) Les travaux ont été inaugurés en présence du sous-préfet de Montluçon, Jean-Marc Giraud ; Claude Riboulet, président du Syndicat mixte des eaux de l’Allier (SMEA) et du conseil départemental ; Christian Chito, vice-président du conseil départemental ; Joële Gérinier, maire de Teillet-Argenty et de représentants des entreprises.Coût
Travaux. Les travaux à la station s’élèvent à 4,2 M€ HT et la subvention du conseil départemental à 627.400 €.