La vie rurale en Gévaudan au XVIII e siècle
Ruynes-en-Margeride. La vie rurale en Gévaudan au XVIII e siècle. Connu pour ses recherches historiques et ses écrits, notamment sur la Bête du Gévaudan, Bernard Soulier, professeur des écoles à la retraite, a animé une conférence sur la vie rurale en Gévaudan au XVIII e siècle, devant une vingtaine de personnes. Invité par l’écomusée de Margeride, le conférencier a retracé l’histoire de cet ancien diocèse qui correspond plus ou moins à la Lozère et l’ancien canton de Saugues.
Si à la cour de Louis XV, le siècle est « des lumières », la ruralité domine dans de nombreuses régions. Le Gévaudan se caractérise par des sols ingrats, un climat rigoureux, des voies de communication inexistantes ou en mauvais état. Les paysans y vivent dans une grande misère, mais en quasi-autosuffisance avec l’élevage d’ovins et bovins, la culture du seigle et de fourrage, les potagers.
La religion est omniprésente, si bien que lorsqu’un monstre inconnu arrive dans cette région pour tuer, ce ne peut être qu’un fléau envoyé par Dieu lui-même pour punir les pêcheurs. Le peuple est croyant mais terriblement superstitieux, croyant aux loups-garous, au diable et aux sorciers. Dans cette ruralité austère, les curés de campagne jouaient un rôle essentiel en tenant les registres paroissiaux.
Si le conférencier a insisté sur les paysans, cette majorité silencieuse, les riches, les seigneurs et hobereaux locaux n’ont pas été oubliés. Quelques métiers anciens ont également été évoqués, liés à la laine, au cuir, au métal avec, par exemple, le forgeron, profession primordiale de la communauté de l’époque et, pour conclure, l’évocation de la verrerie de la Margeride, créée en 1769, à Védrines-Saint-Loup. La conférence s’est terminée par un moment d’échanges autour d’une infusion.