Coupe de France : Nawfel Daïkha (Aurillac FC), une foi inébranlable avant de défier Chamalières (N2)
Le milieu de terrain Nawfel Daïkha formé à Guingamp est revenu cet été à Aurillac après une expérience à Poissy et une autre en Andorre. Avec pour mission de contribuer au retour des Cantalous à l'échelon national.
Quand Limoges a mis la clé sous la porte au début de l'année 2020, tout un effectif s'est retrouvé sur le carreau. Une situation très difficile à vivre dont s'était extirpé Nawfel Daïkha en saisissant la perche tendue alors par Aurillac. « Je n'avais pas hésité... », lâche encore aujourd'hui ce milieu de terrain de 22 ans.
Au rendez-vous contre Chamalières (N2)Après seulement cinq matches disputés sous l'ère éphémère de Fabien Pujo, un but face à La Duchère et une passe décisive face à Thiers, le Covid pointa le bout de son nez. S'ensuivit une période de trouble, l'arrêt des compétitions, la relégation d'Aurillac avant un repêchage tardif. Après de longs moments d'hésitation, Nawfel décida de filer à Poissy, un club de N2, et se retrouva un an plus tard au lendemain d'un exercice toujours pollué par la pandémie sur le territoire d'Andorre où Aurillac l'a recruté cet été.
Si dans cet intervalle le Limougeaud n'a à l'évidence pas trouvé chaussure à son pied, rien n'a fondamentalement changé dans sa façon de voir le futur. Car, pour lui, l'important, sans doute l'essentiel, c'est le foot?! « Je me donne à fond. Je sais où je veux aller. Je ne rêve que d'un avenir chez les pros... » Au moins, voilà qui est clair.
Cette trajectoire s'est dessinée quatre saisons durant à Guingamp avant de se casser brutalement faute de propositions pour franchir le cap. Pour autant il n'en veut à personne. Le rebond aurait pu se présenter au gré de nombreux essais que ce soit en Italie au Torino, en Bulgarie à Pirin, ou plus près à Cholet ou encore aux Herbiers. Finalement l'aventure se terminera par un retour au bercail à Limoges la ville qui l'a vu naître et grandir dans le quartier de La Bastide où il signa sa première licence à huit ans avant de fréquenter un peu plus tard la plaine des jeux de Saint-Lazare, fief du feu Limoges FC.
C'est dans la capitale de la porcelaine que Loïc Le Pape, un dénicheur de talents, le suivra et finira par lui proposer de rejoindre les rangs de l'En Avant alors en Ligue 1 et venant de se doter d'un centre de formation ultra moderne.
Performer pour rebondir« J'ai beaucoup appris, j'ai progressé aussi en suivant les conseils de Frédéric Biancalani et de Jean-Baptiste Le Bescond, deux entraîneurs aux principes différents. C'était du bonheur au quotidien », reconnaît Nawfel attiré plus que jamais par cet univers.
Pour se persuader que rien n'est rédhibitoire, il cite l'international français de Naples Tanguy Ndombélé qui comme lui est passé par l'école guingampaise avant de repartir sans contrat via Amiens pour jouer avec la réserve en CFA2.
« Cet exemple démontre que tout est possible, qu'il faut croire en son étoile, à ce que l'on fait. Je veux rendre ma famille, mes amis, mon quartier, fiers de moi et réussir comme l'a fait Wannis Taïbi, mon voisin à La Bastide devenu pro à Angers. »De souche marocaine, de Meknès plus précisément, Daïkha fut appelé avec les U17 mais, à l'époque, Guingamp mit son véto. Nawfel se contentera ainsi d'un 8e de finale de Gambardella perdu face à Sochaux et de très bonnes saisons dans les compétitions nationales pour garnir son armoire aux souvenirs.
Désormais à Aurillac, n'est-il que de passage ? « Je mesure le chemin à parcourir, les efforts à consentir, les performances à réaliser sur la durée. Je ne suis pas arrivé ici en me disant que demain j'allais encore repartir, ce sont les circonstances qui dicteront la suite. Ma préoccupation, c'est la mission de la montée. C'est un challenge collectif qui demande beaucoup de concentration, d'énergie, d'implication. Je le répète je suis bien à Aurillac où je dois confirmer à chaque match et renvoyer l'ascenseur pour la confiance que m'a à nouveau témoigné ce club. »