Spécialisée dans le dépistage des cancers, le start-up Carcidiag de Guéret (Creuse) a été liquidée
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Placée sous sauvegarde depuis juillet puis sous redressement judiciaire en septembre, Carcidiag cherchait depuis des investisseurs ou un repreneur. Mais la start-up de biotechnologies spécialisée dans le dépistage des cancers basée à Guéret (Creuse) a finalement été liquidée.
Fin de l'aventure pour Carcidiag. La start-up de biotechnologies spécialisée dans le dépistage des cancers basée à Guéret (Creuse) a été liquidée par le tribunal de commerce de Guéret. Placée sous sauvegarde depuis juillet, puis sous redressement judiciaire en septembre, Carcidiag cherchait depuis des investisseurs ou un repreneur.
Malgré l'intérêt de deux repreneurs, les salarié(e)s de l'entreprise n'ont pas été convaincu(e)s. Le tribunal de commerce a donc prononcé la liquidation de Carcidiag. Fervent soutien de l'entreprise, le président de l'agglomération du Grand Guéret, Eric Correia, ne cachait pas sa déception.
« C'est un immense regret pour une entreprise fleuron du territoire et de la région. »
L'élu a bien tenté de mobiliser ses réseaux, la Région, pour sauver cette entreprise innovante. Sans succès. « On a essayé de se battre le plus possible, mais l'entreprise s'est fragilisée car elle n'avait pas trouvé son marché », explique-t-il.
La start-up créée il y a cinq ans environ avait pourtant bénéficié d'un hébergement au sein de la pépinière de l'intercommunalité du Grand Guéret, au Pôle Santé et Domotique. « On a accueilli, d'abord avec des loyers à zéro, avec prise en charge des abonnements téléphoniques, des fluides... Puis des loyers ont commencé à se mettre en place », rappelle Éric Correia.
En 2017, l'entreprise et la SATT (Société d'accélération de transfert de technologie) Grand Centre ont signé un accord de licence exclusive, pour l’exploitation d’une technologie de diagnostic précoce des cellules cancéreuses issue de l’Université de Limoges.
L'entreprise a ensuite bénéficié d'une aide de 150.000 euros sur un fond start-up de la région Nouvelle-Aquitaine. En 2018, elle a réussi son premier appel de fonds, à hauteur d'1,5 million d'euros.
Mais Carcidiag n'a jamais su trouver son marché et la crise du Covid – sur laquelle l'entreprise a pourtant tenté de se positionner en commercialisant des kits pour la détection de la maladie – a fini de la mettre en difficulté.
Daniel Lauret