À Cusset, des chiens sont formés pour retrouver des personnes disparues

Amoureux des chiens et tournés vers les autres, Alexandra Forestier, Cédric Pouzat, Méghane Valverde, Pascaline Derouet ont lancé l’Association Chiens de Recherche Auvergne le 1er mai dernier à Cusset. 

Les quatre fondateurs de l'association Chiens de recherche : Cédric Pouzat, Alexandra Forestier, Pascaline Derouet et Méghane Valverde. Ils proposent des interventions, avec des binômes composés d’un chien et d’un bénévole, pour tenter de retrouver des personnes disparues. Une activité fascinante pour la présidente Alexandra Forestier ravie de « voir l’évolution du comportement des chiens dans un binôme. »

Ce service est gratuit et les bénévoles peuvent aller sur le terrain en Auvergne et dans les départements limitrophes. Alexandra Forestier explique : « L’association intervient à la demande des familles et propose ses services si elle apprend une disparition. » Tout se fait avec méthode. « Une intervention n’est possible qu’à partir du moment où nous sommes certains du point de départ de la personne disparue. »

Fin d'un exercice (récompense pour le chien et débriefing).Puis, elle reprend pour évoquer la première étape de la recherche :  « Une enquête est menée pour connaître la personne recherchée, son mode de vie, les lieux qu’elle fréquente, les vêtements portés, si elle a une fragilité mentale, une maladie ou si elle est coutumière du fait. »

Place à la deuxième étape, prendre l’odeur du disparu à son domicile, dans son véhicule ou auprès de ses effets personnels. Ensuite, « c’est le choix du binôme qui partira en premier et celui amené à intervenir par la suite si besoin. Sachant qu’un déplacement se fait avec deux binômes pour assurer la sécurité de l’opération », souligne la présidente.

Le vice-président Cédric Pouzat avec un sac de congélation utilisé pour les exercices. Trois cas de figure pour la dernière étape : soit le chien retrouve la personne saine et sauve ou décédée, soit il ne retrouve pas le disparu. Selon Alexandra Forestier, « quelle que soit l’issue des recherches, des liens se tissent avec les familles des disparus. » Autre point, un binôme sait quand il part mais jamais quand il va revenir. Cela peut durer plusieurs jours.

L’association compte sept bénévoles. Elle possède trois binômes et quatre chiens opérationnels. Un autre binôme devrait bientôt partir en intervention tandis que trois chiens sont en formation.

Deux à trois ans sont nécessaires pour avoir un binôme opérationnel capable de valider l’examen final : « Une vraie fausse disparition. Le binôme est préparé au dernier moment pour voir leur capacité à se mobiliser », explique la présidente.

Pour finir, l’association organise des stages. Le but : favoriser la découverte de cette activité accessible à toutes les races de chiens et à leurs maîtres.

Pratique. Contact, 06.36.96.63.45 ou acracusset@gmail.com. Facebook et Instagram, Association Chiens de Recherche Auvergne.

Les stages débutants séduisent

Marina et son chien Taz lors du stage débutant.L’association Chiens de recherche Auvergne organise des stages pour les débutants. Les participants sont séduits par cette activité.

Un dimanche matin, une dizaine de stagiaires ont participé à des exercices dans la zone commerciale des Ailes à Vichy avec leurs chiens. Annie Bouillot, de Saint-Yorre, est ravie : « Cette discipline paraissait bien et après avoir essayé, je valide ! En plus, mon chien, un Border collie, a des aptitudes dans des domaines comme l’obéissance et le flair ». Pour la suite, son souhait est de « former un binôme pour rechercher des personnes disparues ».

Début de l'exercice pour Manon Lachant et Popeye sous l'œil attentif des bénévoles. Même engouement pour Marina Demtchenko, de Mariol, qui a un vif intérêt pour les chiens de troupeau et de travail : « Ce stage permet d’élargir mes compétences et celle de mon chien. C’est intéressant de voir comment il utilise ces capacités olfactives ». Véritable découverte pour les stagiaires, les exercices d’initiation à la recherche de personnes disparues séduisent.

Mickael Charrondiere