Comment les syndicats vont maintenir la pression dans le Cantal contre la réforme des retraites ?
Les syndicats du Cantal organisent une nouvelle manifestation contre la réforme des retraites, ce samedi 25 février, à Aurillac. L’occasion de préparer le grand rendez-vous national du 7 mars prochain.
Le 7 mars est déjà dans toutes les têtes, mais l’intersyndicale (FO, CFDT, CGT, FSU, UNSA et Voix lycéenne) a décidé d’organiser une manifestation à Aurillac ce samedi 25 février, à 10 heures. « Ce n’est pas une journée d’action nationale mais il y a un appel à manifester dans plusieurs départements », précise Olivier Pineau, secrétaire départemental de la CFDT.
Une mobilisation décidée pour combler l’écart, jugée « important », entre la dernière journée nationale, le 16 février, et le prochain grand rendez-vous fixé le 7 mars.
Manifestation le week-end« On a décidé de le faire un samedi, car les salariés ont déjà beaucoup donné », explique Thierry Couderc, secrétaire générale de Force ouvrière dans le Cantal. Il s’agira de la deuxième journée de mobilisation placée un samedi, après celle du 11 février qui avait réuni 2.500 personnes, à Aurillac.
« Entre les manifestations en semaine et celles le week-end, on constate que la population est totalement différente », ajoute Laurence Laybros, déléguée syndicale de la CGT qui estime que cette journée du 25 février ne sera pas forcément un indicateur avant celle du 7 mars.
C’est l’occasion de se saisir de ce moment pour dire s’opposer à cette réforme
Mais cette journée sera également l’occasion de « préparer dans la rue », selon les différents représentants des syndicats, le durcissement prévu le 7 mars. « Quand on pense durcissement, on pense grève, on pense blocage des sites où on est implanté », affirme Thierry Couderc. « On pense aux écoles qui ne vont pas fonctionner normalement », complète Carine Gomez, co-secrétaire de l’Unsa Cantal. Même la CFDT s’accorde sur ce durcissement, « alors que c’est presque un gros mot chez nous », rigole Olivier Pineau.
« On estime que la rue peut encore fait bouger les choses », estime Thierry Couderc. Malgré la baisse de fréquentation de la dernière manifestation qui n’a réuni que 920 personnes ? « On ne sent pas d’essoufflement dans les remontées que l’on a des salariés, affirme-t-il. Tout le monde est obnubilé par la journée du 7 mars. » La mobilisation de samedi permettra de maintenir la pression.
Aucun rassemblement n’est prévu à Saint-Flour ce jour-là.
Mathieu Brosseau