La Nouvelle-Aquitaine et le Limousin en vitrine au Salon international de l'agriculture de Paris
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Le Salon international de l’agriculture (SIA) de Paris ouvre ses portes ce samedi. Une formidable vitrine de l’agriculture française, dans laquelle la région Nouvelle-Aquitaine veut marquer son excellence et ses différences, face aux enjeux d’avenir.
Première région agricole de France, et d’Europe (en chiffre d’affaires), la Nouvelle-Aquitaine va comme chaque année peupler et animer le Salon international de l’agriculture de Paris. "Nous savons que la situation est difficile avec une crise qui dure, touchant toutes les filières agricoles, entre la hausse très importante des coûts de production et les aléas climatiques de 2022", reconnaît le vice-président du conseil régional en charge de l’agriculture, Jean-Pierre Raynaud.
Mais, alors que se met en place la nouvelle Politique agricole commune (PAC), dont une part est pilotée par les régions via leurs plans stratégiques, la Nouvelle-Aquitaine veut affirmer ses ambitions : réussir le défi du "renouvellement des générations d’agriculteurs"?; soutenir "la transition écologique"?; assurer "une alimentation durable avec une relocalisation et de la transformation locale des produits". C’est "la seule région à imposer des écoconditionnalités" aux aides qu’elle pilote, un choix assumé mais non sans critiques venues de syndicats agricoles.
Des dotations prévues pour les "nouveaux agriculteurs""Jeunes ou moins jeunes, venez vous installer en Nouvelle-Aquitaine": tel est l’un des messages forts qu’elle veut porter, avec l’objectif d’accompagner de plus en plus de projets, de 650 à 1.000 par an.
La Région espère ainsi pouvoir soutenir par une dotation jusqu’à 750 jeunes agriculteurs de moins de 40 ans, formés. Mais aussi, et c’est une nouveauté, "250 nouveaux agriculteurs, soit des personnes entre 40 et 55 ans qui ne sont pas du milieu et qui prennent un nouveau chemin professionnel", explique Jean-Pierre Raynaud. Un défi de taille puisque le renouvellement concerne plus de 60 % des exploitations. Entre les fonds directement européens et ceux gérés par la Région, une enveloppe d’environ 27 millions d’euros est destinée à ce sujet.
Le mercredi 1er mars, journée de la Nouvelle-Aquitaine sur le Salon, sera l’occasion de communiquer sur tous les atouts de la Région, dont ses 300 signes de qualité. Et peut-être aussi de continuer à mettre la pression sur l’État sur un sujet qui "tient à cœur au président Alain Rousset" : l’émergence d’une école vétérinaire de plein exercice à Limoges, au cœur du berceau de la race bovine limousine. "Les discussions se poursuivent et le ministère organise la tenue d’une mission d’inspection", explique-t-il, alors que la Région Nouvelle-Aquitaine veut accompagner les installations de vétérinaires en mode collectif, à la manière de ce qui est fait pour les maisons de santé. Santé humaine, animale, végétale : le One health est l’un des credo de la Région, qui souhaite ainsi la création "d’un laboratoire des trois santés au sein du CHU de Limoges".
Le Limousin sur le SalonPour le grand public, la Nouvelle-Aquitaine sera à nouveau très visible avec une double présence au Salon de l’agriculture. Un espace dans le hall des animaux permettra à ses filières et leurs promoteurs de communiquer, d’informer et de divertir les visiteurs avec des animations, démonstrations et dégustations. Le tout à proximité des 150 à 200 éleveurs de toutes les productions attendus sur l’ensemble de la durée de l’événement.
Mais un espace de 1.500 m² les attend aussi dans le hall 7 avec près de 100 exposants de différents produits et une présence de sept départements de la région.
La Corrèze sera présente avec son propre espace comme c’est le cas depuis plusieurs années. La Creuse a aussi réservé le sien pour la première fois. La Haute-Vienne, à nouveau, sera présente sur une journée seulement. Les trois départements seront évidemment à l’honneur lors du concours général de la race limousine le jeudi 2 mars, temps fort et vitrine de la filière.
Pourquoi pas aussi briller, dès le premier jour du Salon, lors des Ovinpiades des jeunes bergers, avec deux limousins qualifiés parmi la délégation de Nouvelle-Aquitaine. Sans oublier les défenseurs du cul noir du Limousin, associés dans leur promotion avec les autres races locales françaises.
Journée des bouchersFace à une année 2023 qui s’annonce donc "compliquée", Limousin promotion veut développer sa communication auprès du grand public. Avec un slogan "manger moins de viandes mais choisir de la viande de qualité", insiste son directeur Jean-Marc Escure. Et des valeurs que l’association veut mettre en avant : le bien-être animal, la protection de l’environnement, le savoir-faire et la qualité, des filières équitables, la préservation des territoires, le plaisir de la dégustation et, nouveauté, les bienfaits pour l’alimentation des produits de qualité.
Au Salon international de l’agriculture de Paris, Limousin promotion met en place une "journée des bouchers" avec sa traditionnelle vente aux enchères du lundi, en plus de sa présence sur les deux stands de la Nouvelle-Aquitaine. Limousin promotion va d’ailleurs cibler des actions auprès des jeunes bouchers tout au long de l’année.
Julien Bigay