Stuart Olding, vice-capitaine du CA Brive : "On peut et on doit inverser la tendance"

Encore peut-être un peu juste pour recevoir Bordeaux ce samedi, Stuart Olding voit toutefois le bout du tunnel après sa blessure aux cervicales. Entretien.

Sa blessure à Bordeaux, le 3 décembre

Sorti sur civière de Chaban-Delmas après de longues minutes passées au sol, Stuart Olding souffrait d’une hernie cervicale.

"Sur le coup, j’ai senti du feu dans tout mon bras. Et puis je n’arrivais plus à le lever au-dessus de ma tête. C’était un peu inquiétant donc toutes les précautions ont été prises", explique l’Irlandais qui a été voir un spécialiste à Bordeaux à deux reprises et qui a finalement évité l’opération. "Il m’a dit qu’il fallait du travail de renforcement et de la patience."

Sa rééducation

Après trois mois de travail en salle de soins et avec les kinés et préparateurs physiques, Stuart Olding a passé des journées de galère au début de sa rééducation.

"On a été obligé d’avancer semaine par semaine avec cette blessure. Le nerf était endormi et le premier mois et demi, je n’ai pratiquement pas fait de progression dans ma réhabilitation. Moralement, ça a été compliqué de travailler sans voir d’amélioration. Avec ce type de blessure, tu n’as pas de date de retour arrêtée, donc pas d’objectifs clairs", commente le Briviste qui a repris les entraînements avec contacts la semaine dernière et qui n’a, durant sa convalescence, jamais rompu le lien avec ses coéquipiers.

Son quotidien avec le groupe

"J’étais tous les jours au stade. C’était important pour moi de rester proche de mes coéquipiers, de participer aux réunions avec eux. Quand tu es blessé, tu peux vite te sentir à l’écart et ça, je ne le souhaitais pas", pose Stuart Olding qui était ainsi présent à chacune des séances d’entraînement de ses partenaires, lui qui fait partie des cadres du CAB, avec notamment son statut de vice-capitaine.

Son avis sur le groupe

Après trois victoires de suite entre la fin d’année 2022 et le début de 2023, Brive est rentré dans le rang et reste désormais sur quatre défaites consécutives, avant de recevoir l’UBB, samedi. De quoi plonger le groupe dans la sinistrose ? Absolument pas à en croire le polyvalent trois-quarts.

"Ça peut paraître bête ou facile de dire ça, mais le groupe est toujours soudé et l’ambiance toujours très bonne. Chacun tire dans la même direction pour s’en sortir. Bien sûr que c’est compliqué en ce moment, mais personne ne compte lâcher. Et puis on a des jeunes dans le groupe qui amènent un truc en plus. Ils se posent peut-être moins de questions et apportent de la fraîcheur, de l’insouciance au quotidien", explique Stuart Olding qui veut encore croire que Brive a toujours son destin en mains.

Sa vision de la fin de saison

S’il devrait pouvoir être pleinement de retour sur les terrains pour le déplacement à Clermont, le samedi 25 mars prochain, Stuart Olding se veut résolument optimiste pour la fin de saison.

"Il y a six points de retard entre le 11e du classement et le 14e. Ces dernières semaines, on a pu constater que tout pouvait aller très vite. Maintenant, on reste focalisé sur nous, sur ce qu’on peut maîtriser. Cela ne sert à rien de regarder ce que font nos concurrents directs. On peut inverser la tendance et cela ne dépend que de nous."

Son analyse de Bordeaux

"L’UBB va récupérer des grands joueurs pour venir chez nous, mais nous serons prêts. On connaît cette équipe qui a de la puissance devant et derrière et qui aime déplacer le ballon. C’est un style de jeu tourné vers l’offensive", commente Stuart Olding qui devrait vivre son dernier match en bord de terrain. 

Benjamin Pommier Photos : Stéphanie Para