Le retour en grâce de la couture

Pour la quatrième fois, la salle des fêtes a accueilli Les Puces des couturières. Une manifestation imaginée par les CouZettes vallonnaises.

L’événement a regroupé, cette année, une quarantaine de couturières venues de l’ensemble de l’Allier et des départements voisins. L’agglomération vallonnaise et les communes voisines étaient, bien sûr, représentées.

Les Puces des couturières permettent aux exposantes de se faire connaître, de vendre à des prix défiants toute concurrence de la dentelle, des boutons, du fil, des aiguilles… En un mot, tout ce qui touche à la couture.

Parmi les différents stands, un pas comme les autres attirait le regard des curieux. Celui de Christian Carlier qui perpétue le savoir de fileur de laine et de tisserand. Au milieu de ce bal floral de laine, de dentelle et autres boutons, fils et aiguille. Christian, la soixantaine, tête baissée, actionnait mécaniquement son rouet.

« C’est une machine qui sert à filer la laine, note-t-il, en levant les yeux de sa machine. Ce nordiste d’origine est devenu tisserand/fileur il y a trois ans. Il reconnaît que son activité « est plutôt insolite, voire anachronique ». « Nous sommes très peu en France, deux je crois », poursuit-il.

Quand il parle de son travail, une petite étincelle s’allume dans ses yeux. Depuis ses premières bobines, il a fait du chemin. De fil en aiguille, il s’est installé à son compte. « Avant, je ne savais pas ce qu’était un fil. Maintenant, je sais : c’est de la fibre qu’on étire », décrit cet artisan traditionnel, amoureux de son savoir.

Les visiteurs très nombreux avaient un grand choix : des milliers d’articles étaient exposés sur soixante-cinq grandes tables installées dans la salle des fêtes, qui affichait complet.