Clermont-Ferrand : l'ADN du cambrioleur avait été retrouvé sur un briquet
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Malgré la présence de son ADN, retrouvé sur un briquet abandonné lors du cambriolage de la Maison des solidarités Amadéo, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), l'auteur du vol a nié son implication face au tribunal correctionnel. Sans convaincre les magistrats...
Lors du week-end du 16 au 19 octobre 2020, la Maison des solidarités Amadéo, émanation du Conseil départemental située boulevard Berthelot, à Clermont-Ferrand, avait été ciblée par un ou plusieurs cambrioleurs.
Après avoir forcé la porte d’entrée, ils avaient fouillé les dix-huit bureaux, avant de repartir avec une sacoche en cuir, des timbres, du numéraire, mais aussi cinq ordinateurs portables. Montant total du préjudice : plus de 9.000 euros.
L’ADN a fini par parlerLors des constatations effectuées sur place, les policiers avaient notamment mis la main sur un briquet jaune, découvert sur la moquette de l’un des bureaux « visités ». Les prélèvements génétiques effectués sur ce petit objet avaient fini par livrer leur verdict, dix-huit mois plus tard. L’ADN correspond à celui d’un Clermontois né en 1971, condamné à dix-huit reprises depuis 1993, dont douze fois pour des faits de vols ou des délits assimilés (*).
Jugé devant le tribunal correctionnel clermontois, le quinquagénaire a bien admis connaître la Maison des solidarités, pour s’y être déjà rendu comme visiteur, « mais jamais pour y commettre un cambriolage ».
« C’est peut-être pour ça qu’on y a retrouvé ce briquet », a-t-il ajouté, sans toutefois expliquer comment cette pièce à conviction a pu échouer dans des bureaux inaccessibles au public…
Douze mois ferme requis par le ministère publicLa procureure de la République, Amélie Louis, rappelant que « seul l’ADN du prévenu a été retrouvé sur les lieux », a requis douze mois de prison ferme, susceptibles d’être aménagés par le juge d’application des peines.
Pour Me Mohamed Khanifar, en défense, « rien de tangible » ne met clairement son client en cause, pas même ce fameux briquet, « un indice un peu trop cousu de fil blanc, qui peut très bien avoir été déposé là intentionnellement par quelqu’un d’autre ». Il a plaidé une relaxe.
Le tribunal a tranché en condamnant le cambrioleur à dix-huit mois de prison ferme. Il devra également verser 9.317 euros de dommages et intérêts, en réparation des préjudices subis, au Conseil départemental.
Christian Lefèvre
(*) Il a notamment été condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, en octobre 2019, par la cour d’assises du Puy-de-Dôme, dans le cadre d’un dossier de vol avec arme et séquestration.