Clermont Métropole vise un tourisme d’affaire devenu plus écoresponsable

Comment s'adapter aux nouvelles exigences écoresponsables de l'événementiel et le tourisme d'affaire? Les quatrièmes rencontres du tourisme métropolitain ont amené quelques éléments de réponse, ce mardi, à Royat.

La nouvelle charte Accueil congrès de Clermont-Auvergne-Métropole (CAM), signée ce mercredi, a mis à niveau les engagements des 18 partenaires. Elle parle de tourisme et d’écoresponsabilité : l’un ne va plus sans l’autre.

C’est en tout cas une certitude pour Sylvain Douce, directeur général adjoint l’opérateur événementiel GL Events . La question du tourisme durable est "un levier de développement". Il explique que la responsabilité environnementale arrive parfois même en tête de liste des exigences inscrite au cahier des charges du client.

Elle est, pour le moins, devenue omniprésente avec des requêtes exprimées en termes de bilan carbone, modes de déplacements pendant et autour de l’événement, limitation des consommables, restauration locale, tri des déchets… "Les critères peuvent être très précis. Aujourd’hui, ils peuvent même être inscrits comme premiers critères de choix inscrits dans les chartes RSE pour certaines entreprises."

Les principaux sites événementiels de la CAM (La Grande Halle, Polydome…) ont tous passé leurs prestations au chinois.

Réaffirmée pour tous les partenaires dans la nouvelle charte Accueil congrès, l’écoresponsabilité s’y décline sur plusieurs axes. D’abord la diminution de l’empreinte carbone grâce à la baisse de la consommation électrique site (environ 25 %, estime GL Events).

Ensuite la limitation des consommables, le recours à des prestataires et partenaires écoresponsables, l’augmentation du taux de tri et l’organisation de la redistribution des denrées alimentaires non consommées.

Sylvain Douste évoque aussi l’évolution de la proposition touristique qui accompagne les congrès : plus d’expériences locales en petits groupes, que d’après-midi touristiques en bus, par exemple.

Au bout du compte, certaines de ces évolutions allègent les coûts des événements, mais d’autres le plombent. Remplacer les bouteilles et gobelets en plastique par du verre implique, par exemple, plus de personnel et de temps pour ramasser, laver et remettre en service.

Mais ne pas investir sur cette transition revient à déclasser la destination. C’est donc le choix que Clermont Auvergne métropole a fait, et concrétisé en juillet 2022, avec la certification Iso 20121. Elle s’inscrit parmi les destinations touristiques et événementielles ayant mis en œuvre une maîtrise de l’impact social, économique et environnemental.

Anne Bourgesanne.bourges@centrefrance.comFollow @a_bourges