Le tourisme auvergnat confirme la carte du vélo comme une option éco-responsable pertinente

Les quatrièmes Rencontres du tourisme métropolitain ont permis de mettre en perspective le projet d'itinéraire cyclable Via Allier, qui se matérialise petit à petit à travers l'Auvergne.

Bilan carbone et mobilité responsable rebattent les cartes du tourisme. Et l’Auvergne découvre qu’elle était déjà pertinente en "slow tourisme" sans avoir conscience de sa longueur d’avance.

"Un peu comme monsieur Jourdain, qui faisait de la prose sans le savoir", taquine Serge Pichot, président du conseil d’administration de Clermont Auvergne tourisme.

À ne jamais avoir eu la prétention de développer un tourisme de masse (même au sommet du puy de Dôme et dans les volcans classés par l’Unesco, on s’efforce de détourner les flux), les propositions auvergnates se retrouvent tout pile dans les critères de choix des Français et d‘autres.

Les années Covid n’ont fait que renforcer l’appétence pour ces vacances où les expériences se vivent, dans la rencontre, l’authenticité, et si possible en petits comités. Ajouter une volonté de décarboner les mobilités et des budgets de plus en plus limités… Le gagnant, c’est le vélo !

Les compteurs installés sur les grands itinéraires cyclables suivis par le comité de pilotage Via Allier montrent une fréquentation en hausse de 25 %. Ils sont à la fois utilisés plus souvent en trajets de proximité, et ciblés plus fréquemment comme objet de loisir. Or, cette tendance est encore en phase de croissance. Elle est portée par l’offre nouvelle (prestataires, itinéraires, guides…) et par l’apparition du vélo à assistance électrique (VAE).

Ce dernier ouvre un plus large accès à la randonnée cycliste. Et il permet de rouler plus loin. Une animatrice explique voir de plus en plus de "collectionneurs de grands itinéraires", comme la ViaRhôna, La Loire à vélo ou la Vélodyssée.

C’est dans ce paysage que s’inscrit l’itinéraire Via Allier : 450 km d’itinéraire en voies dédiées ou partagées qui se construisent jusqu’en 2026. Sa force d’attraction majeure : proposer une aventure très nature, qui suit la plus grande rivière sauvage de France.

Anne Bourgesanne.bourges@centrefrance.comFollow @a_bourges