Antoine Aucagne (Aurillac) : "Dans un premier temps, on doit se concentrer sur nous, puis sur le collectif d'Angoulême"

Présent à Béziers mais au bord du terrain et dans un rôle de porteur d'eau, Antoine Aucagne retrouve l'ouverture du Stade Aurillacois, vendredi 12 janvier contre Angoulême. Et il ne s'attend pas au même genre de match que dans l'Hérault.

Quand on a l'habitude d'être aux commandes du jeu, passer un match comme Antoine Aucagne l'a fait, vendredi 5 janvier, à Béziers (54-14), offre une autre lecture. Préservé en raison d'un virus de l'hiver qui l'avait gêné avant la reprise du championnat, le numéro 10 avait tout de même fait le déplacement dans l'Hérault, officiant notamment comme porteur d'eau. Une soirée passée au contact du groupe, mais sans pouvoir agir directement sur le jeu. Pour autant, le demi d'ouverture a essayé de transmettre ce qu'il a pu voir.

"Quand on est remplaçant, on est souvent dans les tribunes, mais là quand on est sur le bord de terrain, on voit d'autres choses. Après, tout au long du match, j'ai essayé d'apporter ce que je pouvais, si j'avais des choses à faire remonter, mais pas non plus en prenant la place de quelqu'un d'autre", indique l'Aurillacois, qui avait pu passer quelques messages à ses partenaires, comme ce fut le cas à la mi-temps.

C'était plutôt un retour sur ce que j'avais vu de notre jeu, notamment au centre ou sur le triangle arrière ou la charnière. C'était un retour général sur les opportunités que j'avais pu voir par rapport à la prestation de Béziers.

Vendredi 12 janvier, le Cantalien sera cette fois sur le terrain. Pour faire que la prestation stadiste offre un autre résultat. Mais ce ne sera pas forcément en apportant seulement de l'efficacité à un jeu qui serait dans la droite ligne de ce qu'Aurillac a produit à Raoul-Barrière.

"Comme l'a dit Didier (Tison) je pense que le match de Béziers et celui qui nous attend vendredi contre Angoulême seront totalement différents. Là, on était dans un contexte avec une pelouse qui permet d'envoyer du jeu, ce qu'on a plutôt bien fait offensivement, après le point noir, c'était plutôt en défense. Mais c'est vrai qu'offensivement, même si on a manqué de réalisme, il y avait du positif. On doit s'inspirer de ce qu'on a fait, mais ce sera complètement différent avec une pelouse qui sera plus grasse et une notion tactique qui sera différente, plus basée sur le jeu au pied avec un jeu d'hiver avec un terrain compliqué pour envoyer du jeu".

Pas apte à évoluer avec ses partenaires la semaine dernière, Antoine Aucagne avait tout de même fait le voyage à Béziers.

Comme à Béziers, Aurillac devrait avoir à surveiller, comme le lait sur le feu, une ou deux individualités, à l'image de Samuel Marques qui avait fait mille misères aux Auvergnats. Mais sans négliger le collectif charentais qui ne saurait se limiter à un ou deux joueurs, si expérimentés soient-ils.

"Ben Botica, on connaît son jeu, il a joué en Top 14, il a une très belle carrière, mais il n'a pas joué à Vannes et ils ont fait une belle prestation là-bas. On se concentre sur lui comme d'autres joueurs, mais ce qui fait qu'Angoulême arrive à faire de très belles prestations, c'est plus le collectif qu'un joueur en particulier. Il faut qu'on se concentre sur nous dans un premier temps et sur le collectif d'Angoulême plutôt que de se focaliser sur un joueur", souligne le numéro 10 cantalien.

Texte et vidéo Jean-Paul CohadePhotos : Jérémie Fulleringer