50es Assises de la Presse Francophone: L'intégralité du discours du Premier ministre, Amadou Bâ
Monsieur le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique,
Monsieur Jorge Carlos de Almeida Fonseca, ancien Président de la République du Cap Vert,
Mesdames et Messieurs les chefs d’entreprises de presse,
Mesdames, Messieurs les journalistes, et professionnels de la presse,
Distingués invités,
Mesdames, messieurs,
Chers participants,
Le Sénégal s’honore de vous accueillir pour la quatrième fois. Comme l’a si bien dit le président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall, vous êtes ici chez vous, sur cette terre d’hospitalité, de brassage et de liberté.
C’est ici, à Dakar précisément, que vous avez tenu votre premier congrès, celui de la presse francophone, en 1961. Et depuis, vous avez noué comme un pacte de mémoire et de d’amitié avec notre pays.
C’est ici, chez vous, que repose l’un des pères de la Francophonie, de la Négritude et de la Nation sénégalaise, je veux nommer le Président Léopold Sédar Senghor.
Dakar est donc fière de vous accueillir et d’abriter vos travaux opportunément consacrés à un thème des plus actuels et cruciaux : « Médias. Paix. Sécurité ».
Vous êtes ainsi porteurs d’une préoccupation majeure de l’époque, préoccupation qui vous engage, femmes et hommes de médias, qui engage également les forces de défense et de sécurité qui, au Sénégal, sont les vigies de la paix, de notre sécurité et tout aussi gardiennes de nos principes et valeurs républicaines ainsi que de nos libertés démocratiques.
Vous me permettrez de leur rendre un hommage appuyé : sans leur dévouement et leur professionnalisme, Dakar ne serait pas en mesure d’abriter en toute quiétude les débats libres de journalistes venus du monde entier, ayant l’instinct de la liberté en bandoulière.
Mesdames, messieurs,
Chers participants,
Vos cinquantièmes Assises sur la paix et la sécurité confirment le Sénégal comme un des pays chantres planétaires de la paix, et Dakar comme l’une des capitales africaines de la recherche pour la sécurité et la stabilité du continent.
Est-il nécessaire de rappeler les multiples fois où Son Excellence le Président de la République, Monsieur Macky Sall, a pris son bâton de pèlerin, sur le continent africain, comme au-delà, pour prêcher l’apaisement dans des crises parfois sanglantes ? De rappeler que nos forces de défense et de sécurité, sous la bannière des Nations-Unies, tentent vaille que vaille, parfois au péril de leurs vies, de restaurer la paix dans des zones où règne le chaos ?
C’est le lieu d’avoir une pensée émue pour notre compatriote, le regretté capitaine Mbaye Diagne, un véritable héros qui s’est illustré au Rwanda, au point d’y perdre la vie, et dont les Nations-Unies n’ont pas fini pas de célébrer la mémoire.
Il est devenu le symbole de tous ceux qui ont perdu leur vie au nom de l’honneur, de la paix et de la sécurité pour tous.
Mesdames, messieurs,
Chers participants,
Je dois aussi rappeler que le 27 novembre 2023, s’est tenue la cérémonie d’ouverture de la neuvième édition du Forum de Dakar pour la Paix et la Sécurité en Afrique, une initiative du Président de la République MackySall, sur le thème de « L’Afrique des potentiels et des solutions face aux défis sécuritaires et à l’instabilité institutionnelle ».
Depuis sa première édition, en novembre 2013, tout a été mis en œuvre pour que Dakar soit le rendez-vous annuel des grandes interrogations concernant la paix et la sécurité sur le continent.
Nos batailles contre les barbaries de toutes sortes qui mettent en péril un monde pacifié et porteur de progrès, pétri des valeurs démocratiques, quels que soient nos efforts tant au plan logistique qu’humain, ne sauraient triompher sans l’apport décisif des médias.
Je veux parler de toutes les rédactions à travers le mondequi résonnent du cliquetis des ordinateurs ou de la voix des journalistes vertueux, soucieux de progrès humain, de justice et d’équité, défenseurs des vérités inaltérables qui construisent la cohésion sociale et la fraternité des peuples.
Vous autres, journalistes de l’espace francophone, vous êtes interpellés quant à vos responsabilités dans l’édification d’une humanité en perpétuelle quête de justice et d’équité, gage d’un monde en paix.
Nous autres, partisans des libertés démocratiques et militants d’un monde épris de paix et de justice, nous interrogeons tous à ce propos, selon une perspective différente.
Vous, les journalistes, qui êtes des nôtres, vous êtes questionnés pendant ces Assises, sur votre place et votre rôle dans un contexte qui a dégénéré, coûté des vies, détruit des biens, semé la faim et la désolation.
Vous devrez faire face à ses corollaires, insidieux et inévitables en périodes troubles, la désinformation, la manipulation et toutes les tentatives déloyales de contrôler la diffusion des informations, qui sont aussi une autre forme de guerre, et entretiennent les ferments du langage des armes.
Vous vous êtes également penchés sur une énigme d’une implacable actualité : comment avec les vannes ouvertes par les réseaux sociaux et le déferlement inexorable de toutes sortes d’infox, juguler l’intoxication intellectuelle et l’obscurantisme, résister aux ennemis de la vérité et de la connaissance, des valeurs humanistes qui nous ont éclairés depuis la nuit des temps ?
Il est heureux de constater à quel point vous êtes conscients de ce que votre apport peut être vital, lorsque vous cherchez une réponse aux enjeux de la sécurité alimentaire, cruelle équation planétaire qui se pose partout au moment des catastrophes naturelles, des conflits armés ou simplement dans les pays en voie de développement qui peinent à atteindre leur autosuffisance.
Vous faites preuve par là d’un sens aigu de vos responsabilités de citoyens du monde, plus précisément, de l’espace francophone. Il n’empêchera que vous ne pourriez les assumer qu’en ayant aussi le plein droit d’exercer librement votre métier.
Votre noble profession, en effet, ne saurait souffrir d’entraves, surtout quand ceux qui l’exercent font preuve d’une probité jamais prise à défaut.
Vos travaux, assurément, viennent en complément des grandes inquiétudes qui nous traversent en cette époque si trouble, avec la menace terroriste qui s’est accrue depuisdeux décennies, que ses redoutables alliées, à savoir les manipulations malsaines de l’actualité et la désinformation massive sur les réseaux sociaux, tendent à amplifier.
Comment informer, malgré la terreur ? Le journaliste vertueux est d’abord courageux. Il n’a pas d’autre remède pour surmonter la peur et l’intimidation… C’est à ce prix qu’il restera intransigeant avec la vérité, socle inébranlable d’une société en paix et en sécurité.
Votre questionnement est légitime : existe-t-il des médias pour la paix ? Ma réponse, quant à moi, en est que ce sont les médias aussi qui la construisent, aux côtés des autres défenseurs de la démocratie et des valeurs humanistes.
Mesdames, messieurs,
Chers participants,
Je terminerai par vous souhaiter une agréable fin de séjouren terre de Téranga, de paix et de libertés, ne doutant pas que vous aurez apprécié notre sens de l’hospitalité, qui vous aura permis de tenir vos cinquantièmes Assises dans une atmosphère sereine, conviviale.
Sachez que le Sénégal sera toujours heureux et fier de vous accueillir.
Je vous remercie.
Monsieur Jorge Carlos de Almeida Fonseca, ancien Président de la République du Cap Vert,
Mesdames et Messieurs les chefs d’entreprises de presse,
Mesdames, Messieurs les journalistes, et professionnels de la presse,
Distingués invités,
Mesdames, messieurs,
Chers participants,
Le Sénégal s’honore de vous accueillir pour la quatrième fois. Comme l’a si bien dit le président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall, vous êtes ici chez vous, sur cette terre d’hospitalité, de brassage et de liberté.
C’est ici, à Dakar précisément, que vous avez tenu votre premier congrès, celui de la presse francophone, en 1961. Et depuis, vous avez noué comme un pacte de mémoire et de d’amitié avec notre pays.
C’est ici, chez vous, que repose l’un des pères de la Francophonie, de la Négritude et de la Nation sénégalaise, je veux nommer le Président Léopold Sédar Senghor.
Dakar est donc fière de vous accueillir et d’abriter vos travaux opportunément consacrés à un thème des plus actuels et cruciaux : « Médias. Paix. Sécurité ».
Vous êtes ainsi porteurs d’une préoccupation majeure de l’époque, préoccupation qui vous engage, femmes et hommes de médias, qui engage également les forces de défense et de sécurité qui, au Sénégal, sont les vigies de la paix, de notre sécurité et tout aussi gardiennes de nos principes et valeurs républicaines ainsi que de nos libertés démocratiques.
Vous me permettrez de leur rendre un hommage appuyé : sans leur dévouement et leur professionnalisme, Dakar ne serait pas en mesure d’abriter en toute quiétude les débats libres de journalistes venus du monde entier, ayant l’instinct de la liberté en bandoulière.
Mesdames, messieurs,
Chers participants,
Vos cinquantièmes Assises sur la paix et la sécurité confirment le Sénégal comme un des pays chantres planétaires de la paix, et Dakar comme l’une des capitales africaines de la recherche pour la sécurité et la stabilité du continent.
Est-il nécessaire de rappeler les multiples fois où Son Excellence le Président de la République, Monsieur Macky Sall, a pris son bâton de pèlerin, sur le continent africain, comme au-delà, pour prêcher l’apaisement dans des crises parfois sanglantes ? De rappeler que nos forces de défense et de sécurité, sous la bannière des Nations-Unies, tentent vaille que vaille, parfois au péril de leurs vies, de restaurer la paix dans des zones où règne le chaos ?
C’est le lieu d’avoir une pensée émue pour notre compatriote, le regretté capitaine Mbaye Diagne, un véritable héros qui s’est illustré au Rwanda, au point d’y perdre la vie, et dont les Nations-Unies n’ont pas fini pas de célébrer la mémoire.
Il est devenu le symbole de tous ceux qui ont perdu leur vie au nom de l’honneur, de la paix et de la sécurité pour tous.
Mesdames, messieurs,
Chers participants,
Je dois aussi rappeler que le 27 novembre 2023, s’est tenue la cérémonie d’ouverture de la neuvième édition du Forum de Dakar pour la Paix et la Sécurité en Afrique, une initiative du Président de la République MackySall, sur le thème de « L’Afrique des potentiels et des solutions face aux défis sécuritaires et à l’instabilité institutionnelle ».
Depuis sa première édition, en novembre 2013, tout a été mis en œuvre pour que Dakar soit le rendez-vous annuel des grandes interrogations concernant la paix et la sécurité sur le continent.
Nos batailles contre les barbaries de toutes sortes qui mettent en péril un monde pacifié et porteur de progrès, pétri des valeurs démocratiques, quels que soient nos efforts tant au plan logistique qu’humain, ne sauraient triompher sans l’apport décisif des médias.
Je veux parler de toutes les rédactions à travers le mondequi résonnent du cliquetis des ordinateurs ou de la voix des journalistes vertueux, soucieux de progrès humain, de justice et d’équité, défenseurs des vérités inaltérables qui construisent la cohésion sociale et la fraternité des peuples.
Vous autres, journalistes de l’espace francophone, vous êtes interpellés quant à vos responsabilités dans l’édification d’une humanité en perpétuelle quête de justice et d’équité, gage d’un monde en paix.
Nous autres, partisans des libertés démocratiques et militants d’un monde épris de paix et de justice, nous interrogeons tous à ce propos, selon une perspective différente.
Vous, les journalistes, qui êtes des nôtres, vous êtes questionnés pendant ces Assises, sur votre place et votre rôle dans un contexte qui a dégénéré, coûté des vies, détruit des biens, semé la faim et la désolation.
Vous devrez faire face à ses corollaires, insidieux et inévitables en périodes troubles, la désinformation, la manipulation et toutes les tentatives déloyales de contrôler la diffusion des informations, qui sont aussi une autre forme de guerre, et entretiennent les ferments du langage des armes.
Vous vous êtes également penchés sur une énigme d’une implacable actualité : comment avec les vannes ouvertes par les réseaux sociaux et le déferlement inexorable de toutes sortes d’infox, juguler l’intoxication intellectuelle et l’obscurantisme, résister aux ennemis de la vérité et de la connaissance, des valeurs humanistes qui nous ont éclairés depuis la nuit des temps ?
Il est heureux de constater à quel point vous êtes conscients de ce que votre apport peut être vital, lorsque vous cherchez une réponse aux enjeux de la sécurité alimentaire, cruelle équation planétaire qui se pose partout au moment des catastrophes naturelles, des conflits armés ou simplement dans les pays en voie de développement qui peinent à atteindre leur autosuffisance.
Vous faites preuve par là d’un sens aigu de vos responsabilités de citoyens du monde, plus précisément, de l’espace francophone. Il n’empêchera que vous ne pourriez les assumer qu’en ayant aussi le plein droit d’exercer librement votre métier.
Votre noble profession, en effet, ne saurait souffrir d’entraves, surtout quand ceux qui l’exercent font preuve d’une probité jamais prise à défaut.
Vos travaux, assurément, viennent en complément des grandes inquiétudes qui nous traversent en cette époque si trouble, avec la menace terroriste qui s’est accrue depuisdeux décennies, que ses redoutables alliées, à savoir les manipulations malsaines de l’actualité et la désinformation massive sur les réseaux sociaux, tendent à amplifier.
Comment informer, malgré la terreur ? Le journaliste vertueux est d’abord courageux. Il n’a pas d’autre remède pour surmonter la peur et l’intimidation… C’est à ce prix qu’il restera intransigeant avec la vérité, socle inébranlable d’une société en paix et en sécurité.
Votre questionnement est légitime : existe-t-il des médias pour la paix ? Ma réponse, quant à moi, en est que ce sont les médias aussi qui la construisent, aux côtés des autres défenseurs de la démocratie et des valeurs humanistes.
Mesdames, messieurs,
Chers participants,
Je terminerai par vous souhaiter une agréable fin de séjouren terre de Téranga, de paix et de libertés, ne doutant pas que vous aurez apprécié notre sens de l’hospitalité, qui vous aura permis de tenir vos cinquantièmes Assises dans une atmosphère sereine, conviviale.
Sachez que le Sénégal sera toujours heureux et fier de vous accueillir.
Je vous remercie.