Condamné à six ans de prison pour un trafic de drogues dans le Puy-de-Dôme et l'Allier
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Le prévenu avait été jugé en son absence, en 2018. Après avoir été arrêté à Londres en décembre 2023, il vient d’être jugé à nouveau à Clermont-Ferrand, en présentiel.
L’enquête de police a débuté en 2016. Un hôtel de Châtel-Guyon est surveillé de près, car des clients s’adonnent à ce qui s’apparente grandement à un trafic d’héroïne sur le secteur riomois.Les écoutes téléphoniques nourrissent les soupçons des enquêteurs vers des Albanais, originaires de Skoder. Une ville bien connue des enquêteurs clermontois pour sa filière de trafic de stups entre l’Albanie et la capitale auvergnate.Les enquêteurs de la sûreté départementale, co-saisis avec la PJ, vont peu à peu identifier le prévenu, résidant à Ceyrat. Les appels téléphoniques entre les différents protagonistes font état de commandes « d’eau-de-vie ». En fait, il s’agit d’héroïne et de cocaïne.De même, une Renault Megane utilisée par le prévenu est balisée et multiplie les allers-retours entre l’hôtel de Châtel-Guyon, où sont accueillis les clients du trafic, et le domicile de Ceyrat.
"Je suis innocent"Dans ce logement seront retrouvés des petites coupures, les papiers d’identité du prévenu et tout l’attirail permettant de s’adonner à un trafic de drogues. Lors de la perquisition de l’appartement, mais également celle de la Megane, plusieurs kilos d’héroïne sont saisis. Et d’après les investigations menées, ce trafic permettait de revendre environ 500 gr de drogues par semaine, représentant un chiffre d’affaires s’élevant entre 7.500 et 10.000 € par semaine. Le commerce illicite s’étendait dans le Puy-de-Dôme, mais aussi dans l’Allier.En juin de la même année, le prévenu rentre en Albanie avant de s’évanouir dans la nature…Le juge d’instruction en charge du dossier délivre donc un mandat d’arrêt à son encontre. Puis, à la fin de l’information judiciaire, le magistrat décide de renvoyer le prévenu, son frère également touché par un mandat d’arrêt, et d’autres protagonistes, pour trafic de stupéfiants devant le tribunal correctionnel.
L’affaire est jugée le 18 novembre 2018, en l’absence du prévenu toujours introuvable. Il est condamné à sept ans de prison et à une interdiction définitive du territoire français.Puis, en décembre dernier, il est finalement arrêté de l’autre côté de la Manche, à Londres, au Royaume-Uni. Son jugement notifié, il fait opposition afin d’être rejugé, cette fois-ci en présentiel, jeudi. "Je suis innocent. Je n’ai aucun lien avec les faits. Il y a eu un jugement contre moi, mais je ne suis pas impliqué", assure l’Albanais de 36 ans, défendu par Me Jérôme Goudard.Le tribunal condamne néanmoins Asret Kurtoviq à six ans de prison ferme avec maintien en détention. Il est également interdit de territoire français définitivement.
Julien Moreau