Alcool, violences, rapports sexuels forcés... Le compagnon condamné à de la prison ferme à Clermont-Ferrand
Un homme de 51 ans a été condamné en comparution immédiate pour des violences et des agressions sexuelles sur sa compagne, dans l’agglomération de Clermont-Ferrand.
Ils se sont rencontrés sur Meetic. Mais le conte de fée s’est vite évaporé. Rapports sexuels forcés, violences, alcool…Jusqu’à la goutte d’eau, le 29 janvier 2024. Ce jour-là, la victime reçoit à son domicile un colis au nom de son compagnon. Eu égard à la forme du paquet, elle soupçonne qu’il s’est fait livrer une arme à feu. Or, il a interdiction judiciaire d’en détenir. Sauf qu’il s’agit là d’une arbalète…Il s’est absenté pour se rendre à son rendez-vous avec le service pénitentiaire d’insertion et de probation, elle en profite pour alerter les gendarmes. Là, elle se lâche et parle des problèmes de boisson du prévenu et de leurs nombreuses disputes.
"Il sait qu’elle est fragile et il en joue"Il est 17 h 20 lorsque les militaires débarquent au logement, dans l’agglomération de Clermont-Ferrand. Le quinquagénaire est présent, endormi sur le canapé du salon. La requérante exprime son désir de ne plus l’avoir à la maison. L’importun est sommé de quitter les lieux.18 h 45, nouveau coup de fil aux gendarmes, le prévenu est revenu. Il est entré par le garage et dort désormais dans la mezzanine de la maison. Les forces de l’ordre reviennent pour le prier de quitter les lieux à nouveau.Ce n’est pas fini. Peu avant 20 heures, le prévenu fait encore son retour, dans le jardin. Il va dès lors se mettre à sonner toute la nuit. L’occupante se voit contrainte de couper le son.Le demain matin, 9 heures. La maréchaussée revient au domicile pour cette fois-ci interpeller le suspect. Il a 2,40 g d’alcool dans le sang.Jugé mercredi dans le cadre d’une comparution immédiate après avoir demandé un délai afin de préparer sa défense, le prévenu parle "d’amour vache". "L’amour vache, ça ne finit pas en correctionnelle", rétorque la présidente Anne Robert.
"Je voudrais présenter toutes mes plus plates excuses envers elle", concède le Puydomois, tout en minimisant les faits. "Il sait qu’elle est fragile et il en joue", fustige Me Isabelle Moulinot, pour la victime.Concernant les violences conjugales?? "Je reconnais les violences, pas tout à fait dans ce sens-là, mais oui." Les agressions sexuelles ? "Je sais pas. On a vécu tellement d’expériences un peu spéciales et particulières tous les deux…", explique le prévenu, défendu par Me Mélanie Métivier, qui plaide une relaxe sur le harcèlement.Arnaud Duval est condamné à deux ans de prison ferme, plus la révocation d’un précédent sursis à hauteur de trois mois, soit vingt-sept mois ferme en tout. Il est maintenu en détention.
Julien Moreau