La grève est terminée chez ce pilier de l'aide à domicile en Corrèze, mais...
Après trois jours de grève, des salariées de l’ex-Adapac ont décidé d’arrêter leur mouvement. Le repreneur, l’ADMR, assure qu’elle a besoin de temps pour mettre en place une nouvelle organisation.
Il fallait avoir les oreilles bien accrochées, mercredi 17 avril 2024, en matinée, devant les locaux de l’ex-Adapac, à Brive.
À coups de casseroles, de sifflets et d’une sono crachant de la musique en continu, les grévistes ont poursuivi leur mouvement, avant de voter une reprise, effective pour le jeudi 18 avril 2024.
Depuis le début de la semaine, plusieurs dizaines de personnes dénonçaient la " désorganisation " engendrée, selon elles, par la reprise de ce pilier de l’aide à domicile en Corrèze.
Des départs confirmésUn message que dit comprendre l’ADMR, qui a pris la suite, après la procédure collective de l’Adapac. Mais tout ne peut pas se faire en un claquement de doigts, explique le repreneur, à travers un interlocuteur national.
" Il ne s’agit pas de retomber dans les mêmes difficultés que celles qu’a vécues l’Adapac et de tenir compte des spécificités du département".
L’AMR confirme plusieurs départs, en retraite ou volontaire, au sein du personnel administratif de l'ex-association, ainsi que trois convocations à entretien préalable à licenciement. La grève a en partie été stoppée pour permettre à la représentante CGT d’assister les salariés concernés.
Et un conseil d'administration à mettre en placeEn parallèle, le repreneur affirme être à l’œuvre pour des entretiens individuels " afin de recenser les attentes et les besoins suite à cette reprise". Une nouvelle organisation doit se mettre en place, notamment un conseil d’administration départemental, espéré d’ici à l’été 2024. Constitué de bénévoles, c’est lui qui, par ses votes, donnera les nouvelles orientations.
L’ADMR assure que le dialogue social reste sa priorité, et en veut pour preuve le maintien des réunions avec le comité social et économique (CSE), l’instance de représentation du personnel. Elle confirme que l’indemnité dite du premier et dernier trajet sera bien appliquée, mais sans doute pas avant quelques semaines.