L'abbaye Notre-Dame, à Pébrac, s'offre au cinéma

 "Ce n’est pas la première fois que l’abbaye de Pébrac est choisie comme lieu de tournage pour le cinéma" se réjouit Gilles Trinquart, de l’association des Amis de Pébrac et de la vallée de la Desges. Lui et son épouse Noëlle, elle aussi membre de l’association, ont déniché l’endroit suite à une demande du Syndicat mixte d’aménagement du Haut-Allier qui recherchait un site pour accueillir un tournage.

L’abbaye du XIe siècle est donc sortie de sa torpeur pour accueillir, le temps d’une journée, une équipe de cinéma de trente personnes. 

"C’est un lieu magnifique qui dispose de beaucoup d’atouts. On cherchait spécifiquement des cellules de moines qui n’existent qu’à Pébrac

On a réussi à trouver l’endroit idoine pour reconsr des chambres des deux moines qui sont les personnages clés du film." Des scènes ont été tournées dans la fameuse Tour de Labistor (tour sud-ouest), symbole de la richesse de l’abbaye. Un lieu qui semble figé dans le temps : "On cherchait des endroits assez confinés, restés dans leur jus. Il nous fallait des lieux en l’état pour harmoniser avec les scènes tournées à l’abbaye de Lavaudieu" explique Hugo Ricci.

Ce genre de tournage peut présenter certaines difficultés en raison de la vétusté et de la configuration des lieux : "Pour travailler dans un petit village, il faut de l’intelligence en termes de logistique. Pour ce qui est des cellules de moines, on a juste fait quelques modifications : un peu de décoration, de réaménagement de chambres, mettre un peu de chaux sur les murs… " 

Ironie du sort, ce film franco-Québécois est tourné dans une abbaye reçue en commende par l’Abbé Jean-Jacques Ollier au 17e siècle. Abbé qui fût plus tard un des cofondateurs de la ville de Montréal.

Jérémy Virot