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2024

En Haute-Loire, une association transmet le savoir-faire de la vannerie et sensibilise au travers de cet art ancestral

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En Haute-Loire, une association transmet le savoir-faire de la vannerie et sensibilise au travers de cet art ancestral

Depuis trois ans, les salariées de l'association Les Brindilleuses forment leurs adhérents à l'art de la vannerie, à Saint-Privat-du-Dragon, en Haute-Loire. Un savoir-faire préhistorique qui s'érode.

Cerzat-du-Dragon, lieu-dit de Saint-Privat-du-Dragon, abrite un savoir-faire ancestral : le tressage de fibres végétales, aussi appelé vannerie. Un art transmis par Myriam et son association Les Brindilleuses. Cette osiéricultrice vannière depuis 20 ans est accompagnée d’Alexandra, fraîchement salariée.

Une formation et des stages de vannerie organisés

Installées sous une sorte de véranda, Myriam, en tailleur, fait pivoter une branche sur elle-même pendant qu’Alexandra s’offre un atelier tressage. "Normalement, ça va donner un panier de basket", partagent-elles.

Une création que les adhérents à l’association apprennent à maîtriser lors de la formation continue et hebdomadaire pilotée par Myriam. "Au fil des ateliers, c’est devenu une coformation. J’apprends des choses maintenant", ajoute la professionnelle qui retrouve les Brindilleuses (nom donné aux adhérents) tous les lundis. "Une douzaine de personnes sont inscrites à l’année. Globalement, on est cinq personnes aux ateliers."

Les Brindilleuses veulent étendre leur transmission. Cette année, l’association met en place des stages sur différentes thématiques. Le premier portait sur la corbeille. Le deuxième, qui a eu lieu le 21 avril, se concentrait sur la vannerie de jardin. D’autres journées seront aussi réservées aux parents avec leurs enfants (*).

La vannerie, un outil de transmission

Au-delà de la vannerie, ces stages permettent à Myriam d’aborder une autre vocation de l’association : les enjeux écologiques et biologiques. "On confectionne une abeille géante avec les élèves du collège de Paulhaguet. En plus d’apprendre le tressage, ils ont découvert l’insecte, son importance, l’enjeu de sa protection et de sa sauvegarde", résume Myriam. La vannerie devient alors un outil de transmission à des choses émotionnelles, sociales et artisanales.

Les Brindilleuses ont conçu des masques et des costumes pour leurs ateliers et leurs différents événements.L’association est aussi conviée à des kermesses végétales, à la fête des Plantes de Chavagnac, la Foire Bio de Langeac… et travaille en collaboration avec le Cada de Saint-Beauzire. L’occasion de montrer le fruit de leur pratique : pêche à la ligne, panier de basket, lancer d’anneaux, course aux escargots, baby-foot, catapulte… "On va faire des propositions originales dans lesquelles on va y intégrer de la technique de vannerie, mais qui sera englobée dans une proposition plutôt contemporaine", résume l’osiéricultrice-vannière.

Alexandra, de son côté, a découvert la vannerie avec Les Brindilleuses. Aujourd’hui salariée de l’association, elle se souvient des premières sensations procurées par la vannerie. "J’ai été touchée par la matière. C’est assez magique… Tu pars te promener, tu ramasses des branches et tu peux faire de la vannerie. Rien que la magie de cet art avec pas grand-chose, c’est fou. On fait tout de A à Z, de la récolte jusqu’à la création en passant par le tri par taille et le séchage."

Cela permet de ralentir aussi. Si tu te précipites, ça ne fonctionne pas. Il y a la notion de temps et ça requestionne là-dessus. Les gens sont stupéfaits par le temps que ça prend

Alexandra et Myriam s’aperçoivent que les adhérents se reconnectent avec "leur calme intérieur". Elles s’accordent aussi sur la fierté procurée par un objet qu’ils réalisent eux-mêmes. "Cela permet de ralentir aussi. Si tu te précipites, ça ne fonctionne pas. Il y a la notion de temps et ça requestionne là-dessus. Les gens sont stupéfaits par le temps que ça prend, explique Myriam. La vannerie procure tout simplement du bien-être."

Travail sur la mémoire collective

Aujourd’hui, 200 vanniers sont professionnels en France (contre 40.000 en 1900). L’école créée par Myriam, qui était la seule en France à son époque, a fermé pour cause de manque de formateurs.

Au cours de l’année, les membres de l’association récoltent, trient, sèchent, stockent et exploitent cette matière première."On travaille donc sur la mémoire collective et c’est ce qu’on défend à travers toutes nos actions", confie la professionnelle. Une mémoire collective qui rappelle que la vannerie était l’un des premiers métiers de l’Homme. Un savoir-faire commun en milieu rural au même titre que la couture, fabriquer son pain et faire ses saucisses.

Myriam ne perd pas espoir et voit d’ailleurs un changement de mentalité. "Depuis le premier confinement, je ressens un besoin de se reconnecter à des choses plus concrètes." Les Brindilleuses espèrent donc participer, au travers de leur formation continue et de leurs stages, à la pérennité de ce savoir-faire préhistorique.

(*) Toutes les informations sur les stages de vannerie sont disponibles sur leur Facebook : Les brindilleuses.

Félix Mouraille




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