Hélismur 03, l'hélicoptère au chevet des urgences dans l'Allier
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L’Hélismur ? Une ambulance des airs engagée dans des situations relevant de l’urgence vitale des victimes. Cet hélicoptère qui sauve des vies étend à six mois sa présence dans l’Allier, deux mois de plus que l’an dernier. Opérationnel à partir de ce mercredi 1er mai, il décollera de Saint-Pourçain-sur-Sioule. jusqu’au 3O octobre pour des interventions de haut vol.
L’Hélismur a fait ses preuves pour sauver ou secourir des existences humaines dans l’Allier. En un mot : indispensable, notamment lorsqu’il est question de vie ou de mort. Auparavant opérationel pendant deux mois, puis quatre mois sur le territoire bourbonnais, cet hélicoptère sera bon pour le service durant six mois, cette année, par le biais d’une enveloppe de 900.000 € alloués par le Conseil départemental de l’Allier et l’Agence régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes.
Stationné à l'héliport de Saint-Pourçain-sur-SiouleL’Hélismur assurera une couverture médicale d’urgence à partir de ce mercredi 1er mai et jusqu’au 31 octobre, avec la participation des équipes de médecins et infirmiers urgentistes des centres hospitaliers de Moulins, Vichy et Montluçon. En 2024, cette ambulance des airs ne décollera plus de l’aérodrome de Montbeugny, comme c’était le cas l’an dernier. Sa localisation stratégique à l’héliport du Sdis de Saint-Pourçain-sur-Sioule, commune offrant l’avantage de se situer au cœur du département, a été voulue pour garantir une couverture encore plus efficace du Bourbonnais, en particulier dans des secteurs géographiques reculés.
"On va plus vite au bénéfice des patients"L’intérêt de l’Hélismur. C’est un moyen complémentaire très important dans le travail des équipes médicales, insiste le docteur Davy Murgue, chef de service du Samu 03 : " On va plus vite au bénéfice des patients. L’Hélismur permet tout simplement de sauver des vies ". Le médecin rappelle que l’Hélismur constitue le mode d’évacuation priorisé des personnes " dans les situations relevant de l’urgence (accident grave de la circulation, infarctus, coma, détresse respiratoire etc.) et se situant à plus de quinze minutes par la route d’un centre hospitalier ". C’est la régulation du Samu 03 qui décide d’envoyer (ou pas) l’Hélismur, en fonction des informations remontant du terrain.Davy Murgue, responsable du Samu 03
Comment fonctionne l’évacuation d’une victime par Hélismur. A bord de l’hélicoptère piloté par un pilote professionnel, on trouve un médecin et un infirmier urgentistes provenant soit du centre hospitalier de Moulins, soit de celui de Vichy, soit de celui Montluçon. Une équipe de l’un des trois hôpitaux se relaie à tour de rôle, chaque jour, pour prendre un tour de garde de douze heures à Saint-Pourçain-sur-Sioule. Un local d’attente a été spécifiquement construit dans la cité vigneronne où l’Hélismur décolle de l’aire (hélistation) située à proximité du Centre de formation d’incendie et de secours. L’avantage de Saint-Pourçain-sur-Sioule ? Sa centralité :
« On est à sept minutes en hélicoptère de Moulins, sept minutes de Vichy, quatorze minutes de Montluçon, treize minutes de Clermont-Ferrand, trente minutes de Lyon ».
L’Hélismur est destiné à intervenir sept jours sur sept de 8 heures à 20 heures.
La prise en charge médicale à bord de l’hélicoptère. L’Hélismur est efficace et rapide. Mais quid des capacités de travail des urgentistes dans cette ambulance des airs ? " C’est sûr, l’intérieur de l’hélico est exigu, confirme Davy Murgue. Alors l’idée, parce que l’on sait que l’on ne va pas pouvoir beaucoup travailler pendant le vol, c’est surtout d’éviter les aléas. C’est-à-dire que l’on va stabiliser médicalement le patient, en sachant que le temps de vol est très court pour aller du point de prise en charge de la victime jusqu’à l’hôpital de destination ".
La fréquence des interventions. Sur la base de son historique, l’Hélismur n’a pas le temps de chômer, constate Davy Murgue : " Sur les quatre mois de l’an dernier, par exemple, il y a peut-être un seul jour où il n’est pas du tout sorti. En moyenne, il vole 3,5 fois par jour. Mais il peut y avoir des jours à onze vols. La présence de cet Hélismur, c’est une demande très forte que nous avons. Il y a plein d’indicateurs qui montrent que c’est un dispositif hyper-intéressant ".
Claude Riboulet, président du conseil départemental de l'Allier. Le Département de l’Allier, même si ce domaine ne relève pas strictement de sa compétence, assure un financement permettant de maintenir l’Hélismur durant deux mois supplémentaires (mai et octobre) dans le département. Claude Riboulet, son président URB, retrace les raisons de ce choix : " On voit bien la fragilité des services d’urgence dans l’Allier depuis plusieurs années. Aujourd’hui, tout le monde constate que quand l’Hélismur a été présent, il a été particulièrement utile pour secourir ou parfois pour sauver des vies. Ce sont les médecins urgentistes qui le disent. C’est ensuite les sapeurs-pompiers qui le confirment, par rapport à leur mobilisation pour pouvoir transporter des personnes qui ont besoin d’être secourues ". Claude Riboulet salue le fait que l’ARS ait consolidé quatre mois de location de l’hélicoptère : " C’est une très bonne nouvelle. Mais le Département pensait qu’il fallait deux mois supplémentaires, car ils correspondent aux besoins. Il nous est donc apparu normal, même si ce n’est pas notre compétence, que le Conseil départemental allonge de deux mois la présence de l’Hélismur dans l’Allier ". L’édile évoque une collaboration " inédite " en France : " Tout le monde y a mis du sien : l’ARS, le Service départemental d’incendie et de Secours (SDIS) avec l’aménagement de la base de Saint-Pourçain-sur-Sioule et les moyens complémentaires en appui, la préfecture qui a facilité les choses, les centres hospitaliers et les médecins urgentistes. Il n’y a pas d’autres endroits en France où tout le monde a fait converger les moyens financiers et humains pour permettre à un territoire d’avoir le meilleur moyen de secours aux personnes ". Claude Riboulet envisage t-il une présence de l’Hélismur toute l’année ? " On va voir comment ça se passe sur ces six mois. Il va falloir observer l’organisation. Le moyen technique, c’est une chose. Le moyen humain, s’en est une autre. Il faudra qu’il y ait de la disponibilité des équipes d’urgentistes. On va avancer pas à pas. Mais laissons l’année 2024 se dérouler, une présence de l’Hélismur pendant six mois, c’est déjà historique ".