Aux européennes 2024, Les Républicains de l'Allier veulent conquérir les agriculteurs
Une quarantaine de personnes ont assisté à la conférence-débat organisée par le parti Les Républicains, à Moulins, vendredi dernier, dans les cadre des élections européennes. La thématique du jour : le monde agricole.
Alors que des manifestations agricoles ont émaillé toute l’Europe ces dernières semaines, le parti LR organisait une conférence-débat à Moulins sur l’agriculture. "Une thématique fondamentale pour le territoire de l’Allier", a rappelé Pierre-André Périssol, vice président du parti dans l’Allier et maire de Moulins.En mauvaise posture dans les sondages, les Républicains veulent donc montrer qu’ils sont, pourtant, les mieux placés pour faire entendre la voix des intérêts français et notamment des agriculteurs, à l’échelle de l’Europe. Emmanuel Ferrand, maire de Saint-Pourçain-sur-Sioule, en a profité pour égratigner ses adversaires politiques, notamment "l’association mortifère entre Macron et les écolos", source de "complexification des normes" et de "limitation de la croissance".
La cérémonie de clôture du Service national universel a eu lieu le 26 avril au lycée Valery-Larbaud de Cusset
Celui qui est aussi conseiller régional, président de la commission agriculture, alimentation, viticulture et forêts, a d’autre part taclé la "politique au doigt mouillé" du Rassemblement national, "pas clair sur la PAC", et dénoncé l’activité de Jordan Bardella au Parlement européen : sa vingtaine d’amendements déposés, contre plus de 1.000 pour François-Xavier Bellamy, la tête de liste LR.Également présent à l’événement, qui était plus une conférence qu’un débat, Patrice Bonin, président de la chambre d’agriculture de l’Allier, a tenu à rappeler son attachement au marché européen et à la Politique agricole commune, qui "rapporte plus à la France qu’elle ne coûte" et qui "permet notre souveraineté alimentaire".
"Une Europe responsable qui protège les nations"Face à une question du public, "le manque d’harmonisation en Europe ne pénalise-t-elle pas la France ?", tous les acteurs étaient d’accord : "l’Europe doit changer". "Il faut donc se mobiliser pour faire élire des gens compétents et formés sur ces sujets, pour qu’ils construisent une Europe responsable qui protège les nations", a lancé, en guise de conclusion, Nicolas Ray, député de la 3e circonscription de l’Allier et président du parti dans le département.
Emeric Enaud