Michel Durin avait dit non à la fusion AuRA : le patron de la Ligue du sport auto d'Auvergne s'en va, après 8 mandats

En 2017, il avait mené une bataille contre la fusion de la Ligue du sport auto d'Auvergne avec celle de Rhône-Alpes. Le Vichyssois Michel Durin, qui avait obtenu gain de cause après du ministère des Sports, va tirer sa révérence le 22 mai prochain, après 8 mandats comme président régional. Une grande page se tourne à la Ligue.

"Cette fois, c'est le finish". Michel Durin, l'emblématique président de la Ligue du sport auto d'Auvergne s'approche du drapeau à damier et ne repartira plus pour un tour. L'heure de quitter ses fonctions approche. Ce sera officiel le 22 mai prochain à l'issue de l'AG élective de la Ligue, organisée en son siège social du circuit de Charade, à Saint-Genès-Champanelle (Puy-de-Dôme).

Le dirigeant vichyssois âgé de 75 ans, "licencié depuis 1971 à l'ASA Val d'Allier", va tirer sa révérence, en même temps que ses deux plus proches collaborateurs à la Ligue : Josette Martin (79 ans), secrétaire générale et Etienne Gardette (83 ans), trésorier général.

La ligue Auvergne va changer de gouvernance et c'est un événement tant ce trio s'est investi de concert depuis si longtemps. Michel Durin est au volant depuis le milieu des années 90, à la Ligue auvergnate, avec en plus des fonctions de vice-président à la Fédération française de sport automobile.

"C'est un turn-over qui est tout à fait nécessaire", souligne le futur retraité du sport auto, qui ne conservera que son mandat de vice-président de la FFSA "jusqu'aux prochaines élections fédérales, en septembre".

Voilà quatre ans, il s'était laissé convaincre d'enchaîner un 8e mandat, dans la perspective de bien préparer la succession. C'est désormais chose faite, selon lui. 

"Il fallait trouver nos successeurs. Cela s'est bien passé, j'en suis ravi", annonce Michel Durin, sans dévoiler cependant l'identité de celles et ceux qui arriveront officiellement aux affaires le 22 mai prochain. 

Il ne devrait pas y avoir de surprise, lors de ces élections, mais la confirmation de ce qui s'est déjà joué en coulisses. "On va pérenniser notre ligue avec beaucoup de membres sortants, des dirigeants qui sont dans l'équipe en place", explique son futur ex-patron, satisfait de "jouer la continuité" et aussi du bilan de son équipe.

Car la Ligue Auvergne ne se porte pas si mal en ces temps si durs pour le sport auto en général. "L'Auvergne a toujours été bien positionnée vis-à-vis de la fédé quant au nombre de licenciés, qu'on a conservé et qui se stabilise autour de 2.300. Idem au niveau de nos épreuves, entre 32 et 34 par an."

Et ce dont Michel Durin n'est pas peu fier, c'est d'avoir su "conserver notre identité auvergnate". La Ligue n'a pas fusionné en 2017, après le mariage sur le plan administratif de l'Auvergne et de Rhône-Alpes. "Nous avons refusé l'intégration et nous sommes les seuls aujourd'hui parmi toutes les ligues à ne pas avoir été assimilés avec Rhône-Alpes. On s'est battu pour ça, on a eu une dérogation de la ministre des Sports de l'époque, Laura Flessel et depuis on vit dans ce statu quo."

Un dossier dans lequel Michel Durin s'était énormément investi à titre personnel. Il ne le regrette surtout pas. "On ne voulait pas intégrer une grande région où on aurait été perdu. Nous restons auvergnats", justifie celui qui aura indéniablement marqué le sport auto régional de son empreinte.

Raphaël Rochette