La fête foraine de la Saint-Clair s'installe à Tulle pour 15 jours... et c'est du boulot
Les préparatifs de la fête de la Saint-Clair ont occupé les derniers jours en centre-ville de Tulle. Avant et derrière les festivités… pas mal de travail.
C’est vrai que pendant trois semaines je passe ma vie au téléphone, la dernière fois, ça a même sonné à 4 h 30 du matin. » Mais il le prend quand même avec le sourire Kevin Escapoulade, le responsable à la Ville de Tulle de l’occupation du domaine public. À ce titre, c’est lui le régisseur de la Saint-Clair et le premier interlocuteur des forains.Il en connaît le fonctionnement, les préparatifs, les coulisses : « On ne se rend pas compte du travail exigé par l’organisation de la Saint-Clair », glisse-t-il Et à 24 heures du début de la fête, que toute la semaine, les forains se sont mis en place, il en mesure l’importance.
60 manèges et attractions à installer au millimètreIl y a d’abord, dès les mois de mars, les autorisations écrites qu’il faut envoyer aux forains. Toute la partie administrative vise à sécuriser la fête foraine. « Quand ils sont sur place, il faut vérifier les assurances, la présence des extincteurs, leur carte de commerçants ou l’extrait Kbis (qui confirme l’inscription au registre du commerce). Il y a aussi le document de conformité du manège ou de l’attraction, c’est un peu le contrôle technique du manège », précise Kevin Escapoulade.Aujourd’hui vendredi dans l’après-midi, il y aura le passage de la commission de sécurité : « Elle est composée de responsables de la mairie, des services techniques, de la police municipale, de pompiers, de responsable de la préfecture. »
Les agents du domaine public mais aussi les services techniques de la ville sont mobilisés. Photo : Agnes Gaudin
Durant ces quelques jours d’installation, tous les services municipaux sont plus ou moins mobilisés. Et plus ou moins sollicités.Sur les 60 attractions installées pour la Saint-Clair, 13 sont disposés sur le quai Baluze, 20 sur la place Gambetta et 25 sur la place Brigouleix. Sur le quai Baluze, c’est plutôt pour les jeunes enfants. Place Brigouleix, pour les ados. À Gambetta, un peu pour les deux.
Les forains connaissent leur emplacement, on peut dire au millimètre près
Parce qu’au fil des années, ils ont passé beaucoup de temps à bien stabiliser leur manège ou leur attraction.« Il faut aussi s’occuper des branchements électriques, poursuit Kévin Escapoulade, face à la difficulté de poser un compteur pour chaque manège, les forains payent un forfait en fonction de leurs métiers. »En revanche, Enedis intervient pour faire les branchements sur les sites de Poumaille et du Chambon, là où vivent les forains et où sont installées leurs caravanes.Barriérage
Ça ne chôme pas en ce moment…« Au total, il y a 37 familles de forains qui arrivent pour la fête », intervient Michel Bouyou, l’adjoint au maire chargé du commerce et du domaine public. « À Poumaille, ils sont un peu serrés, on a dû transférer quelques emplacements sur le site du Chambon », poursuit l’élu.
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Kevin Escapoulade rappelle encore que la Ville doit prévenir les auto-écoles de la région car pas d’utilisation ou d’examen possible pendant la fête. Il y a les branchements d’eau à faire avec le syndicat du Puy des Fourches et encore la collecte des ordures ménagères qui doit prendre en compte ce surplus de tournée… Bref, ça ne chôme pas dans les services actuellement.Alors oui, la ville se trouve privée de nombreuses places de stationnement, 88 sur la place Gambetta et 176 à Brigouleix… « Mais qu’est-ce qu’on peut faire ? plaide Michel Bouyou, à part demander aux gens de se garer un peu plus loin, d’accepter de marcher un peu plus, on ne peut pas délocaliser la Saint-Clair, et encore moins la supprimer. »« Oui, ça râle un peu, mais les gens trouvent des solutions. On perd quelques minutes, mais comme dit Michel Bouyou, on ne va pas supprimer la Saint-Clair ! », estime lui aussi Kevin Escapoulade.Arnaud Besnard