Jean Franco, un « Molière » au Back Step
Deux actrices seules sur les planches, un metteur en scène du cru et un invité prestigieux dans la salle, Jean Franco, l’auteur de la pièce. La comédie Quinze août sur palier est prête à gravir les marches du rire au Back Step.
Depuis une vingtaine d’années, Jean Franco est un des piliers du théâtre français. Lauréat de deux Prix d’interprétation au cours de sa formation, Molière en 2020 et nominé à nouveau l’an passé, le natif de Nice occupe le devant de la scène nationale. Mais pas seulement sur les planches, on le connaît aussi pour sa plume. Une pièce par an dont de nombreux succès, « mais aussi quelques belles gamelles », plaisante-t-il.
« Quinze août sur le palier est ma première commande professionnelle. Camille Cottin, qui débutait elle aussi, me dit un jour, écris-moi une pièce pour moi et une amie. Il leur a livré cette histoire de femmes, de voisines qui se joue sur un palier. La pièce a bien marché et a été maintes fois remontée. Aussi, quand Romaric Poirier, que je connais bien puisque Parisien avant de devenir Vichyssois, m’a demandé s’il pouvait remettre en scène la pièce, je n’ai eu aucune hésitation. Je sais que cela va être chouette. »
Comédien donc, auteur prolifique, acteur sur la toile et au petit écran (il tourne actuellement avec Omar Sy), Jean Franco a plusieurs casquettes. « Un besoin d’écriture » le veut dramaturge avant tout.
« Je n’ai eu aucune hésitation. Je sais que cela va être chouette »« Mais, question d’équilibre, j’ai besoin aussi de monter sur scène. D’être seulement un outil dans les mains d’un metteur en scène. Surtout ne pas interpréter mes propres textes. Par contre, j’éprouve beaucoup de plaisir à voir mes pièces montées par d’autres. »
D’ailleurs quand Romaric Poirier lui a demandé les droits sur Quinze août sur le pali er , il n’a pas hésité à réécrire quelques scènes quelque peu anachroniques vingt ans plus tard. À propos, y a-t-il une formule magique pour écrire une bonne comédie ? « Si quelqu’un la connaît, je suis preneur. Une bonne histoire, mais les vannes ne suffisent pas. Le rythme est important. Il faut que le public s’attache aux personnages et entre eux-mêmes dans l’action. L’alchimie se fait, ou pas. »