On vous dit tout sur les nouveaux coups de cœur "culture" de la rédaction

Vous ne savez que choisir : série, film, manga, jeu de société, ou encore musique ? On vous aide à trouver votre bonheur avec les derniers coups de cœur "culture" de la rédaction.

Manga, série en streaming, film à l'affiche, jeu de société, album de musique : les journalistes de la rédaction vous ont concocté une nouvelle sélection de "produits culturels" qu'ils vous invitent à découvrir.

Sugar. John Sugar (Colin Farrell, photo Apple TV +) est accro au cinéma. Notamment aux grands classiques policiers en noir et blanc. Il va jusqu’à lire Les cahiers du cinéma, c’est dire. Gentleman au grand cœur et adepte de la non violence (sauf lorsque le vase déborde…), le détective privé au regard mélancolique, doux et triste et à la main tremblante sillonne les rues de Los Angeles au volant de sa Corvette bleue de 1966, se référant volontiers à ses confrères du grand écran, extraits à l’appui. Ça tombe bien, il est recruté par un grand producteur d’Hollywood pour retrouver sa petite-fille chérie Olivia, ex-junkie reconvertie défenseure des droits des femmes. Une disparition qui n’inquiète pourtant pas le père et le frère de la jeune femme. Peu à peu, Sugar va découvrir les secrets de cette famille omnipotente. Et aussi pourquoi l’organisation qui l’emploie et qui le soutient habituellement lui enjoint d’abandonner son enquête. Mais, hanté par son passé, Sugar poursuit ses investigations, envers et contre tous, et va jusqu’au bout. Trop loin ?Une série au classicisme et à l’esthétisme séduisants, à l’ambiance vintage et jazzy de film noir, que Colin Farrell transcende, et qui surprend malgré tout.Huit épisodes sur Apple TV + (disponible sur mycanal).Laëtitia Chrétien

Grimpez à bord avec Captain Flip. À vous de jouer capitaine ! Dans Captain Flip (Playpunk), le joueur doit constituer le meilleur équipage possible afin de récupérer des pièces d’or et être le plus riche en fin de partie. Comment ? À chaque tour, vous tirez une tuile représentant un personnage. Un canonnier, un perroquet, une vigie, un cuistot… Chaque membre de votre équipage dispose de son effet et fait gagner un certain nombre de pièces, souvent en fonction de la façon dont vous le placez dans votre bateau. Vous l’avez lu : oui, les règles sont simples, mais méfiez-vous des apparences. Entre prise de risque et stratégie à travers le placement des tuiles, Captain Flip est un jeu familial nerveux (20 minutes, dès 8 ans) et assez addictif.Arthur Cesbron

Country diary. C’est un éloge de la lenteur, de l’entraide entre voisins, des petits riens qui font les bonheurs de la vie. Country diary est un manga rural tout en simplicité et ça fait du bien. Au début de l’histoire, qui se passe dans le nord du Japon, il y a une vieille maison avec son local attenant qu’Usa aimerait bien acheter... et qui est achetée par un autre. Cet autre, on l’apprendra au fil des pages, est professeur. C’est un citadin qui ne connaît rien à la vie rurale, mais ne demande qu’à apprendre. Et c’est avec Usa qu’il va apprendre à réparer sa maison, à cultiver son jardin et ses relations avec les autres. Cette nouvelle vie, Kurumizawa s’y acclimate et on suit tranquillement cette histoire d’adaptation au monde rural, servie par des dessins un brin naïfs, eux aussi d’une grande simplicité. Country diary, paru aux éditions Akata, qui depuis longtemps a mis les valeurs "vertes" au coeur de ses publications, se déroule en deux tomes. Nathalie Goursaud

Furiosa : une saga Mad Max. Si vous aviez pris une claque devant Mad Max : Fury road, vous pouvez tendre l’autre joue. Furiosa est du même acabit. On retrouve le rythme et la démesure du meilleur de la saga créée par George Miller. Sur le papier, ce volet s’intéresse à l’enfance du personnage de Furiosa, découvert en 2015. Mais on le sait, chez le réalisateur australien, les “Il était une fois” ne ressemblent à aucun conte de fées. Dans son monde post-apocalyptique, ça sent l’essence, les carrosses sont des bolides customisés, les chevaux des motos qui pétaradent. Pas de vallée verdoyante ici mais un désert qui s’étire vers l’infini. Pas de roses mais du sang et de la poussière. Ni prince ni chevalier mais une galerie de tronches improbables. On pourrait se satisfaire de retrouver cet univers bien connu... Le film nous surprend quand même. Par son intrigue, plus riche que dans Fury road, par ses scènes d’action surréalistes. N’ayons pas peur des mots, ça, c’est du cinéma !Thierry Senzier

Monty Alexander : D-Day. Il est né le 6 juin 1944. Il n’y est pour rien, mais c’est ainsi. La vie du pianiste de jazz Monty Alexander est liée à ce jour historique, et pour célébrer ses 80 ans, il publie ce magnifique disque, consacré, comme son nom l’indique, au fameux D-Day, le jour du Débarquement des Alliés en Normandie. Il n’est pas forcément simple de décrire le bruit, la fureur et la violence des batailles du passé en format trio jazz, et, heureusement, Monty Alexander ne se lance pas dans une telle aventure. Son album est au contraire d’une grande tendresse, comme pour mieux honorer la mémoire de ceux qui sont tombés. Pour l’occasion, le musicien, qui a côtoyé Frank Sinatra ou Miles Davis dans sa jeunesse, a composé quelques superbes nouveaux morceaux, comme River of Peace ou Restoration. Mais il interprète également quelques standards, comme le célèbre Smile, écrit par Charlie Chaplin, ou I’ll Never Smile Again. Un petit retour en arrière, un brin nostalgique, vers ces années juste avant la guerre où le jazz était au sommet de sa popularité.Rémi Bonnet