Le premier prix national pour l'agrobiodiversité animale décerné à l'Association de sauvegarde de la vache ferrandaise

Pour son projet de création d'une marque et d'une "Route de la ferrandaise", l'Association de sauvegarde de la marque bovine ferrandaise, dont le siège est à Aydat, dans le Puy-de-Dôme, vient de recevoir le premier prix national pour l'agrobiodiversité animale, décerné par Ceva santé animale et la Fondation du patrimoine.

À l’occasion de la Journée mondiale des espèces menacées, le 15 mai, l’association de sauvegarde de la race bovine ferrandaise vient de recevoir le Prix national 2024 pour l’agrobiodiversité animale.

Ce prix de 15.000 euros décerné par Ceva santé animale et la Fondation du patrimoine (avec le soutien du ministère de l'Agriculture et de la souveraineté alimentaire) récompense chaque année depuis douze ans des éleveurs français s’impliquant en faveur de la préservation des animaux d’élevage. Il prend en compte la valeur économique du projet, son impact social et environnemental sur la région, ainsi que les activités de sensibilisation autour de la race préservée.

Le projet porté par l’association nationale, basée à Aydat et présidée par Titouan Dumontheil, prévoit de déployer et promouvoir les produits ferrandais à travers une marque qui s’appuie sur un cahier des charges et une charte rédigée par des éleveurs, ainsi que la création d’une « Route de la ferrandaise », un circuit découverte du terroir et des produits ferrandais (en partenariat avec les professionnels de la restauration).

L’association envisage aussi de mener des recherches approfondies sur les caractéristiques nutritionnelles et gustatives du lait et de la viande ferrandaise.

Le deuxième prix a été décerné à un éleveur de lapin chèvre de Flavignac, en Haute-Vienne, et le troisième à un éleveur de mouton Belle-île des Côtes-d'Armor.

La race sauvée de justesse par des éleveurs passionnés. Grâce à des éleveurs passionnés, qui ont créé en 1977 l'Association de sauvegarde de la race bovine ferrandaise, cette race de montagne historique, rustique et robuste, qui a failli disparaître dans les années 70, est maintenant sauvée : il y avait 3.700 femelles en France en 2021 alors qu'on en comptait moins de deux cents en 1990.L'objectif principal de l'association est aujourd'hui de favoriser les projets d'installation en développant la race et les produits, tout en renforçant l'ancrage de la race dans son berceau d'origine, qui est le Puy-de-Dôme. La valorisation des produits qui en sont issus est maintenant une clé essentielle pour garantir son avenir. 

Laurence Coupérier