A Brive, en Corrèze, le rassemblement syndical contre l'extrême droite se termine en cortège
Le séisme de la dissolution de l'Assemblée nationale, annoncée par le président de la République dans la foulée des élections européennes du 9 juin 2024, fait voler en éclat toutes les convenances.
Organisatrice du rassemblement qui a eu lieu, dans la matinée du samedi 15 juin 2024, devant la sous-préfecture de Brive, l'intersyndicale CGT, CFDT, FSU, Unsa et Solidaires n'a pas été la seule à prendre la parole.
Intervention de la candidate du Nouveau Front populaireUn représentant de la Libre pensée a pu prendre le micro pour dénoncer "la montée des périls comme dans les années 1930" ; surtout, la candidate de l'union de la gauche (Nouveau Front populaire) sur la circonscription de Brive, l'écologiste Amandine Dewaele, a fait sa première intervention publique : "Je me sens pleine de force. On n'a que dix jours. Il faut y aller à fond".
Mobilisées dans le cadre d'un "moment charnière", et face à la menace de "la régression fasciste, des replis identitaires et de la xénophobie", les organisations syndicales corréziennes voulaient compter leur force.
A priori, le test est réussi : d'abord, environ 250 personnes se sont retrouvées devant les grilles de la sous-préfecture de Brive ; ensuite, un cortège d'environ 350 à 400 personnes a défilé dans les rues du centre-ville.
Parmi eux, des familles, une majorité de syndicalistes, des responsables politiques de gauche, des représentants du monde associatif. "Je suis venu du Lot voisin, explique cet homme. Je ne suis pas un sympathisant socialiste, mais aux législatives du 30 juin, je voterai pour un candidat PS, au nom du bien supérieur commun".
"On n'a pas essayé le RN ? Si, c'était le régime de Pétain "Représentante de l'Association nationale des anciens combattants et ami(e)s de la Résistance (Anacr) de la Corrèze, Odile Delaunay a, elle aussi, fait le parallèle avec les années 1930 : " Il y a plus de 80 ans, les ligues fascistes manifestaient en France en disant : Plutôt Hitler que les ligues populaires ! Et à celles et ceux qui disent, on n'a pas essayé le RN au pouvoir, répondez-leur que si ! C'était le régime de Pétain et la collaboration avec les Nazis en 1940 !"
"L’extrême droite a été, est et sera toujours un danger pour la démocratie, a réaffirmé la déclaration de l’intersyndicale. L’extrême droite est l’ennemie du monde du travail, de l’écologie, des libertés publiques et de la démocratie".
Le syndicats sont décidés à élargir le mouvement. Ils doivent se retrouver mercredi 19 juin 2024, avec l'idée "d'organiser des manifestations d'ampleur dans tous les bassins de vie" de la Corrèze.
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Eric Porte