Soutiens financiers : après ceux de la BM et la BEI, la Tunisie obtient un prêt de la BAD
La Banque africaine de développement a accordé le 13 juin un financement de 16 millions d'euros à la Tunisie. Le 12 juin, c'était la Banque européenne d'investissement qui était intervenue avec 660 millions d'euros de prêts, tandis qu'en mars dernier, la Banque mondiale avait approuvé deux prêts de 486 millions d'euros en sa faveur.
Depuis le début de la semaine en cours, plusieurs millions d’euros venant de différentes institutions financières internationales ont été injectés sous forme de crédits dans la Banque centrale de Tunisie.
La Banque africaine de développement a accordé le 13 juin courant un financement de près de 16 millions d’euros (1,61 milliard de dinars) au profit du climat du pays nord-africain. Ce prêt financera le projet de promotion de l’agroforesterie et de restauration des paysages forestiers dégradés de la Tunisie (PARFD) dans plusieurs gouvernorats à travers le pays, notamment Béja, Siliana et Bizerte.
Accordée par le Fonds Stratégique pour le Climat géré par la BAD, dans le cadre du Programme d’Investissement Forestier (FSC/FIP), la convention de financement a été signée par la ministre tunisienne de l’Économie et de la Planification, Feryel Ouerghi et la Directrice générale adjointe Afrique du Nord auprès de la BAD, Malinne Blomberg. Le financement se résume en un crédit de 13 millions d'euros et un don de 2,8 millions d'euros. Le prêt, alloué à un taux d’intérêt annuel fixe de 1,11 %, est remboursable sur une période de 20 ans avec 8 années de grâce.
Renouveler 190 kilomètres de chemins de fer
Un délai de remboursement identique a été attribué à un prêt de 51,2 millions d’euros (172,2 millions de dinars) alloué par le Fonds saoudien de développement (SDF) dans l'objectif de redynamiser le secteur du phosphate en Tunisie. Le Fonds de l’Arabie saoudite cofinancera le projet de rénovation et de développement du réseau ferroviaire de transport du phosphate dans le sud du pays. L'objectif annoncé est de contribuer au renouvellement d'environ 190 kilomètres des chemins de fer, d'augmenter la capacité de transport du phosphate et de participer à la baisse du taux de chômage qui a ravagé le secteur depuis une décennie grâce à la création de nouveaux emplois. L’adoption de l’accord de ce crédit a été approuvé par le parlement tunisien le 12 juin.
Le jour même, la Banque européenne de développement a annoncé, dans le cadre du Forum de l’investissement en Tunisie (TIF 2024), une nouvelle aide financière de 450 millions d’euros (1,51 milliard de dinars) pour soutenir la Tunisie dans la construction d’infrastructures dans les régions isolées.
Les crédits s'amoncellent en Tunisie
En marge du TIF, le vice-président chargé du Maghreb, Yannis Tsakiris, présent à cette 21e édition, a rapporté que la BEI s'engagerait à financer le secteur ferroviaire, à moderniser le réseau routier et à renforcer la sécurité en attribuant un autre prêt de 210 millions d’euros (706 millions de dinars). Ce crédit sera consacré au projet du « Corridor de développement économique de Tunisie, » cofinancé avec la Banque mondiale.
206 millions d'euros (692 millions de dinars) ont aussi été attribués pour le Corridor Sfax-Kasserine par la Banque mondiale le 14 mars dernier, afin d'aider Tunis à résorber les disparités régionales grâce à de meilleures liaisons routières. Un deuxième prêt de 280 millions d’euros (941 millions de dinars) a été approuvé à la même date par le Conseil des administrateurs de la BM pour aider le pays à faire face aux défis de sécurité alimentaire.
Les crédits s’amoncellent en Tunisie, une réalité économique critiquée par plusieurs députés la semaine passée.